Des grandes vitres miroitantes ouvertes sur la mer, un bâtiment épuré dont les lignes se confondent dans le paysage. C'est finalement le projet imaginé par le cabinet d'architecte Philéas qui a été retenu pour le futur centre des relations franco-britanniques de Ouistreham (Calvados).
Un pont entre les cultures
Des 134 candidats, il a su se distinguer par une vision originale du projet. "Ce bâtiment est l'interprétation de la relation entre la France et l'Angleterre, avec une phrase qui fera sourire ceux qui aiment le rock'n roll Like a bridge over trouble water, que l'on a interprété comme un pont entre les idées reçues sur la France et l'Angleterre", présente Julien Zanassi, l'architecte.
Ce pont, on le retrouve presque littéralement dans les conceptions des lieux. "Le bâtiment forme une dune sur laquelle les gens pourront passer", précise-t-il. Il pourra également être librement traversé par l'intérieur, chaque espace étant conçu de façon indépendante. D'un côté, 800 m2 seront bien sûr dédiés aux expositions.
Un grand auditorium
Imaginée par Casson Mann - qui a notamment signé la Cité des vins et le Churchill Museum à Londres - la scénographie s'articule autour de dix grandes thématiques, mises en scène par "de grands panneaux" qui formeront comme "un immense décor de théâtre, décrit Julien Zanassi. De l'histoire, de l'économie, de la culture ou du sport… On y trouvera un peu de tout avec toujours une petite touche d'humour."
À la salle d'exposition s'ajoutent un restaurant, et surtout un auditorium de 350 à 400 places qui fonctionneront de façon indépendante. "Cette salle pourra recevoir des séminaires mais aussi des spectacles, précise le maire, Romain Bail. Le site a aussi vocation à accueillir la vie associative ouistrehamaise."
1 000 ans d'histoire commune
Et ce n'est pas le Brexit qui va entamer l'enthousiasme de la ville sur ce projet, bien au contraire. "Le contexte international nous rappelle justement chaque jour l'importance de la transmission, assure l'élu qui rappelle qu'il existe "1 000 ans d'histoire entre nos deux peuples, avec bien sûr ses up and down diraient les Anglais."
Voilà trois ans qu'il travaille sur ce projet. "C'est une histoire qui a commencé en toute simplicité, sur la plage de Riva Bella, raconte le maire. Au cours d'une discussion avec le prince Charles lors des commémorations de 2014, nous nous sommes dit qu'il manquait un lieu d'histoire sur ces plages".
Avec une enveloppe de près de 15 millions d'euros, le centre des relations franco-britaniques devrait voir le jour en novembre 2019, l'année des festivités du 75e anniversaire du Débarquement. Les travaux devraient débuter en août 2017.
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Choquant de voir le manque de stratégie immobilière. Autant construir le bâtiment directement dans l'eau car il y sera d'ici 10 ans.
Pourquoi ne pas le construire ailleurs ?