Trouver la bonne idée, étudier sa faisabilité puis se lancer dans le grand bain. Chaque année, ils sont des centaines de jeunes à se lancer dans l'aventure de la création d'entreprise sur le territoire de l'agglomération rouennaise (Seine-Maritime). Ces "start-uppers" rencontrent plusieurs embuches sur leur parcours mais un des obstacles principaux concerne la recherche du local adapté à leur activité.
Une fois le projet d'entreprise sur les rails, plusieurs choix s'offrent aux créateurs d'entreprise. "Il y a la boutique classique, la gestion chez soi, les pépinières d'entreprises, les espaces de coworking", énumère Isabelle Vautier, conseillère en création d'entreprise à la CCI de Rouen.
Mais chaque modèle possède ses avantages et ses inconvénients. Si gérer son affaire à domicile peut sembler une bonne idée pour faire des économies de loyer au moment du lancement, le risque est de s'isoler "alors que la solitude est LE problème du chef d'entreprise", poursuit Isabelle Vautier.
La pépinière, le nouvel Eldorado ?
Se sentir entourés et proches de leur réseau, c'est justement ce qui a poussé Kévin et Antoine à rejoindre la pépinière Créapolis, à Déville-lès-Rouen, lorsqu'ils ont lancé Cookrs, leur entreprise de livraison d'ingrédients et de recettes de cuisine. "On ne voulait pas bosser de chez nous, pour avoir une vraie ambiance de travail", justifie Antoine. Mais malheureusement, les deux compères ne se sont pas retrouvés dans les locaux qu'ils espéraient. "Il y a plusieurs pépinières publiques à Rouen, et chacune a un domaine de spécialité comme le numérique ou l'écoconstruction", explique Kévin. Mais Seine Innopolis, spécialisé dans le numérique, est déjà surbooké et les nouveaux postulants sont souvent renvoyés dans d'autres structures.
Avec un loyer "du simple au double" par rapport au reste du marché, la pépinière rencontre toujours du succès. Certaines structures ont encore des places à proposer, mais de moins en moins au vu du nombre croissant de demandeurs.
"Pas grand chose sur le marché"
Les places pour reprendre un bail commercial dans le centre-ville, elles, sont encore plus chères. Surtout quand on a des contraintes d'emplacement ou de disposition. C'est ce dont Constance et Julia se sont rendu compte au moment de chercher le local idéal pour installer leur bar à chats.
"Il n'y a pas grand chose sur le marché et il faut sortir du quartier piéton pour que le loyer baisse, soupire Julia. On a vu deux agences spécialisées mais ça n'a rien donné." La perle rare, les deux jeunes femmes l'ont trouvée en se promenant. "On est tombées dessus par hasard alors qu'il venait d'être mis à la location. On a traversé la rue pour voir l'agence qui le gère, on a visité et c'était bon", poursuit Constance.
Mais même là, il faut se retrousser les manches et faire des travaux pour ajuster l'espace à ses besoins. Et jongler avec les imprévus, comme une porte à changer pour 4 000 €. C'est peut-être ça, aussi, le charme de la création d'entreprise : quand on croit que c'est fini, il reste toujours quelque chose à faire !
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