Joëlle Mercier, assistée de son avocat, était auditionnée depuis 10H00 dans les locaux de l'Office anticorruption de la police judiciaire (Oclciff) à Nanterre, ont indiqué des sources proches du dossier. Elle intéresse les enquêteurs pour avoir été collaboratrice locale de son mari à partir de 1995, au cours de ses différents mandats d'élus.
Les fonctions de Mme Mercier avaient été évoquées brièvement lors de l'audition libre de l'ex-garde des Sceaux et sénateur MoDem, menée le 9 août au lendemain de sa décision de ne pas intégrer le Conseil constitutionnel et moins d'une semaine après le vote par le Parlement de l'interdiction faite aux ministres et aux parlementaires d'employer des collaborateurs familiaux.
Deux semaines après une perquisition au Sénat, un temps refusée par son président Gérard Larcher, les policiers de l'Oclciff et une magistrate du Parquet national financier (PNF) ont par ailleurs visité mardi après-midi les bureaux du sénateur MoDem à Lyon ainsi que ceux de son fief de Thisy (Rhône), selon des sources proches du dossier.
Le domicile de Michel Mercier à Thisy était également visé par ces perquisitions, ont indiqué ces sources, confirmant une information d'Europe 1.
Proposé fin juillet par le président du Sénat pour s'asseoir parmi les Sages, Michel Mercier, 70 ans, fait l'objet d'une enquête préliminaire ouverte le 2 août par le parquet national financier (PNF) sur la base de révélations du Canard enchaîné. Le journal satirique s'interrogeait sur la véracité du travail des deux filles de l'ex-garde des Sceaux, mais sans mentionner l'emploi de son épouse.
Le cas de l'une des filles, Delphine Mercier, intéresse principalement les enquêteurs: elle fut l'assistante parlementaire de son père au Sénat à mi-temps, d'août 2012 à avril 2014, alors qu'elle résidait à Londres.
Quant à Véronique Mercier, dont la carrière a suivi de près celle de son père de 2003 à 2012, "les enquêteurs n'ont aucun doute qu'elle a effectué un vrai travail", selon une source de l'entourage.
Toutes deux ont été auditionnées le 9 août par les enquêteurs, sans être confrontées à leur père entendu le même jour.
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