Avant le début de la partie, les tenants du titre avaient déjà en poche leur qualification pour les barrages grâce au succès des Belges devant les Néerlandais (3-0). La pression était retombée d'un cran.
Mais ce match n'avait pas perdu de son intérêt pour autant. Car il valait mieux l'emporter pour retrouver de la confiance avant les matches à élimination directe qui débutent mercredi.
Prochain obstacle: a priori la République tchèque, plutôt que l'Italie, un plus gros morceau. Les transalpins menaient deux manches à zéro dans la soirée face aux Tchèques dans un match décisif pour le classement du groupe B.
En cas de succès, les Français retrouveraient l'Allemagne lors des quarts de finale, jeudi. Mais avant d'y songer, il faudra penser à élever encore le niveau de jeu, qui est tout de même monté d'un cran contre les Turcs.
Plus tranchants en attaque, plus patient et moins tendus, ils ont mieux géré les moments cruciaux que leurs adversaires. C'est positif après deux premiers matches tout sauf rassurants.
Surpris d'entrée par la Belgique, ils avaient dû sauver trois balles de match dimanche contre les Pays-Bas, pourtant deux adversaires à leur portée.
Pour éviter un naufrage contre les Néerlandais, Earvin Ngapeth, pourtant pas totalement remis de ses pépins physiques au dos, avait dû entrer en jeu.
Contre les Turcs, la star de Modène n'est entrée en jeu qu'au début du troisième set pour prêter main forte à ses camarades, qui avaient su maîtriser deux premiers sets serrés. La Turquie n'avait plus grand-chose à voir avec l'équipe surclassée par les Bleus (3-0) lors du tournoi de qualification pour le Mondial, fin mai à Lyon.
Les retours du réceptionneur-attaquant d'Ankara Burutay Subasi, du pointu du Fenerbahçe Metin Toy ont changé la donne. Mais le premier n'était étonnamment pas titulaire et les Bleus ont bien limité l'impact du second.
Avec davantage de variété en attaque et plus de sérénité dans les moments cruciaux, ils ont fait la différence. Au rayon des satisfactions au niveau individuel: la bonne entrée de Jean Patry, au relais de Stephen Boyer.
Le jeune pointu de Montpellier (20 ans), révélation du dernier Championnat de France, s'est montré décisif en fin de premier set quand les deux équipes étaient au coude au coude (23-23) et a apporté sa pierre à l'édifice dans la deuxième manche.
Trevor Clevenot et Julien Lyneel (7 points chacun), auteur d'un superbe contre sur la balle de 2 sets à 0, ont pesé chacun de leur poids. Dans le troisième set, avec Ngapeth en renfort, ils ont maîtrisé leur sujet.
Enfin une soirée sans accroc pour l'équipe de France.
Point du Groupe D du 1er tour du Championnat d'Europe messieurs de volley-ball à l'issue des matches joués lundi:
Turquie - France 0 - 3 (23-25 23-25 22-25)
Belgique - Pays-Bas 3 - 0 (25-21 25-21 25-21)
Classement:
1. Belgique
2. France
3. Turquie
4. Pays-Bas
Déjà joués:
Pays-Bas - France 2 - 3 (22-25 25-23 25-21 28-30 12-15)
Turquie - Belgique 2 - 3 (22-25 25-22 25-21 25-27 16-18)
France - Belgique 2 - 3 (22-25 25-23 21-25 25-23 12-15)
Pays-Bas - Turquie 1 - 3 (19-25 22-25 25-21 22-25)
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