"Assez de philosophie, place à l'action", lance Yves Thréard du Figaro, qui estime que "l'heure est venue de tenir sa promesse. Sans pas de côté ni souci de plaire à tout le monde", tout en reconnaissant que "l'impatience est grande."
"Emmanuel Macron n'a plus le choix, il lui faut passer de la communication à l'action et concrétiser ses premières réformes", assure Pascal Coquis des Dernières Nouvelles d'Alsace: "Il doit les défendre lui-même, donc mettre les mains dans le cambouis."
"Une fois élu, il faut bien mettre les mains dans le cambouis", pense également Olivier Pirot, de La Nouvelle République du Centre Ouest.
Dans la même veine, Laurent Bodin de L'Alsace pense qu'"Emmanuel Macron ne pourra faire autrement que mouiller la chemise".
Pour Cécile Cornudet des Echos, le président "veut sortir du piège médiatique et politique qui le menace" et semble avoir compris qu'un "candidat qui a révolutionné la politique dans une campagne est condamné à faire de même au pouvoir, sous peine de susciter la déception".
Rappelant les "flottements de la majorité" et les "bricolages budgétaires du gouvernement", Olivier Auguste de L'Opinion note que le président "s'apprête à descendre de l'Olympe pour mettre de l'ordre et donner un cap".
'Assis entre deux chaises'
De son côté, Laurent Joffrin de Libération attribue la perte de 24 points de popularité du président Macron, un record sous la Ve, à ce que ni droite, ni gauche ne se retrouvent dans les premières mesures annoncées: "Du coup, chacun rentre chez soi".
"Macron a été élu dans un fauteuil. Trois mois plus tard, il se retrouve entre deux chaises. Qui s'écartent dangereusement...", constate l'éditorialiste du quotidien de gauche.
Dans La République des Pyrénées, Jean-Marcel Bouguereau fait chorus: "Il y a une malédiction du +en même temps+ : c'est qu'en voulant être de droite +et en même temps+ de gauche, Macron perd à droite +et en même temps+ à gauche."
"Comme toutes les victoires construites sur un mensonge qui ne peut faire longtemps illusion –le +ni de droite, ni de gauche+–, la sanction est brutale quand la tromperie se révèle", juge plus sévèrement L'Humanité, sous la plume de Sébastien Crépel.
"Les Français, qui ont pris goût à dégager les dirigeants de la +vieille+ politique seraient-ils en train de se retourner contre celui qui a été l'initiateur de ce grand nettoyage ?", se demande Patrice Chabanet, dans Le Journal de la Haute-Marne.
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