L'écart de 2 sec 358/1000 entre le Britannique et l'Allemand rappelle que leur bagarre a été serrée, à l'image de cette tentative de dépassement de Vettel au 34e tour, suivant le retrait de la voiture de sécurité, entrée après un deuxième accrochage entre le Français et le Mexicain.
Hamilton, dont il s'agissait du 200e Grand Prix, a par moment semblé nerveux, surtout en fin de course, échangeant énormément avec son équipe par radio. Il avait de quoi: on n'attendait pas les Ferrari aussi près des Mercedes sur un circuit rapide, où la puissance de ces dernières devait les avantager.
"Ils avaient le meilleur rythme aujourd'hui, a constaté le Britannique. Mais, heureusement, j'ai réussi à faire juste assez pour rester devant. (...) C'était amusant de se battre contre une autre équipe, contre Sebastian à son meilleur, avec sa voiture à son meilleur, si proches. C'est l'essence de la course."
"J'attendais qu'il fasse une erreur, il attendait certainement que j'en fasse une, ça ne s'est pas produit, a ajouté l'Allemand. Le niveau était très haut."
'Réel progrès'
"Ceci dit, je n'ai jamais vraiment eu une chance, a-t-il concédé. Plutôt un quart ou une demi chance. Le plus important reste qu'on avait un bon rythme en course. C'est un réel progrès. A partir de maintenant, je ne pense pas qu'il y ait un circuit dont nous devions avoir peur."
Le bilan comptable du week-end belge est favorable à Hamilton, qui revient à sept points de Vettel au Championnat du monde, contre quatorze auparavant. Mais l'histoire retiendra surtout que le triple champion du monde (2008, 2014 et 2015) s'est offert samedi la 68e pole position de sa carrière en F1, égalant le record de l'Allemand Michael Schumacher.
Pérez et Ocon s'étaient déjà affrontés au Canada puis accrochés en Azerbaïdjan et en Hongrie, ils ont récidivé en Belgique. Le Français, qui fêtait ce week-end son premier anniversaire en F1, et le Mexicain se sont une première fois touchés dès le premier tour, sans conséquence pour l'un ou pour l'autre.
Leur deuxième moment de friction, au 30e tour, a par contre considérablement endommagé leurs monoplaces et provoqué la neutralisation de la course, afin de permettre aux commissaires d'enlever les débris de la piste.
Si Ocon a limité la casse, terminant neuvième -sa position de départ-, Pérez a abandonné.
'Inacceptable'
Celui-ci assume "à 100%" la responsabilité du premier incident mais estime que tous les deux ont "manqué de jugement" lors du second. "Il était peut-être un peu trop optimiste, a-t-il dit d'Ocon. Il n'avait pas la place de me dépasser."
"Ce qu'il a fait c'est inacceptable, a répondu le Français. A plus de 300 km/h, c'est très dangereux pour nous deux. Il va falloir qu'il se calme, sinon ça va mal aller pour lui. J'espère que l'équipe fera quelque chose pour régler ça."
Manifestement, ce sera le cas. Otmar Szafnauer, l'un des responsables de Force India, a d'ores et déjà promis des consignes d'équipe: "Nous avons donné à nos pilotes la chance de régler ça par eux-mêmes. S'ils ne peuvent pas le faire, nous devrons mettre en place plus de règles et prendre le contrôle de la situation".
L'autre tricolore, Romain Grosjean (Haas), s'est offert une septième place inespérée au début du week-end. "C'était une belle course, s'est-il félicité. Je suis très content du travail de l'équipe et super content de mon pilotage".
L'espoir néerlandais de Red Bull Max Verstappen, lui, attend toujours de voir sa chance tourner: un problème de boîte de vitesses l'a contraint à un sixième abandon en douze courses cette saison.
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