Une petite foule de manifestants, brandissant pancartes et parapluies, a scandé "la Russie sera libre !", ou encore "la Russie sans censure !". Autorisé par la mairie de Moscou, le rassemblement était encadré par de nombreux policiers, dont certains casqués et armés.
Au moins onze personnes ont été arrêtées pendant qu'elles manifestaient leur soutien au journaliste Ali Ferouz, menacé d'expulsion vers l'Ouzbékistan, selon l'ONG russe OVD-Info spécialisée dans le suivi des arrestations.
Deux personnes agitant des drapeaux aux couleurs de l'arc-en-ciel ont aussi été interpellées, a également constaté un photographe de l'AFP sur place.
"Poutine, le gouvernement russe, nous vous disons une chose : laissez la technologie tranquille !", s'est exclamé un manifestant monté sur une estrade, selon une retransmission en direct de la manifestation sur Youtube.
"L'innovation, les technologies vaincront ! Nous défendrons nos libertés", a-t-il continué. "Que ce soit dans les tribunaux ou par des manifestations, nous devons nous battre !".
Une autre manifestante a appelé à voter contre le président Vladimir Poutine à l'élection présidentielle de mars 2018. "Si pour vous, tant qu'on peut regarder des vidéos de chats sur Internet, tout va bien et il est inutile de s'intéresser à la politique, sachez-le, la politique s'intéressera à vous !", a-t-elle déclaré.
Une manifestation similaire, ayant réuni un millier de personnes contre le contrôle accru des autorités russes d'internet, avait eu lieu le 23 juillet.
Ces manifestations interviennent dans le contexte d'un contrôle plus strict ces dernières années par les autorités du web russe, très utilisé par l'opposition, la tendance s'amplifiant actuellement sur fond de lutte antiterroriste.
Le parlement russe a ainsi approuvé en juillet une loi interdisant l'utilisation en Russie des "anonymizers", services web qui permettent d'accéder de manière anonyme à des sites internet bloqués dans le pays.
Il a également voté une loi obligeant à s'identifier par un numéro de téléphone pour utiliser les messageries sur internet. Fin juin, Roskomnadzor, l'autorité de surveillance des médias, avait aussi menacé de bloquer Telegram, une messagerie très populaire en Russie pour son niveau élevé de cryptage.
Et depuis le 1er janvier, les entreprises web russes et étrangères sont forcées de stocker les données de leurs utilisateurs en Russie et de les transmettre aux autorités si elles en font la demande.
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