Auparavant, les têtes d'affiche Franz Ferdinand, At the Drive In, The Jesus and Mary Chain avait assuré le spectacle avec des concerts assez électriques et enlevés, sous un ciel couvert qui n'a pas découragé les fans de rock, plutôt en nombre pour le premier jour du festival qui se déroule jusqu'à dimanche soir.
Sans l'évènement à Rotterdam, dont l'authenticité de la "menace terroriste" semble à présent susciter des doutes, les Californiens d'Allah-Las n'auraient peut-être pas attiré autant de monde sur la scène excentrée du Bosquet. Mais à leur apparition vers 21h45 la foule s'était bien amassée entre connaisseurs du groupe et curieux.
Le leader, chanteur et guitariste, a plusieurs fois répété: "nous sommes contents d'être ici", avouant ensuite que "ça été difficile de venir, mais nous remercions tous ceux qui ont rendu cela possible, particulièrement vous, le public, pour être là ce soir".
Pendant une heure, lui et ses partenaires ont déroulé dans une ambiance assez placide et chaleureuse leur garage pop vintage, avant de quitter la scène sans manquer de lancer un "vive la France" accueilli par des applaudissements nourris.
La veille, les Allah-Las s'étaient produits à Varsovie et avaient affirmé leur intention de rejouer à Rotterdam. "Nous cherchons une nouvelle date pour reprogrammer le concert et nous fournirons de nouvelles informations dès que nous le pourrons", déclaraient dans un communiqué les Américains qui passeront samedi par le Cabaret Vert à Charleville-Mézières.
Deux jours après l'annulation de leur concert à Rotterdam, après "une information concrète" reçue par la police néerlandaise sur un projet d'attentat, des doutes émergent sur la réalité de la menace.
A Rock en Seine, aucune mesure de sécurité supplémentaire n'a été mise en place pour leur concert dans un dispositif déjà renforcé par le contexte généralisé de menace terroriste.
Dans le ciel un hélicoptère survolait dès l'après-midi le site du Domaine national de Saint-Cloud. Au sol de nombreux fourgons de police et des forces mobiles étaient présents aux abords du festival.
A l'entrée côté Pont de Saint-Cloud, les festivaliers ont été soumis à des fouilles, passage au détecteur de métaux et palpations par le personnel de sécurité privé. Côté Pont de Sèvres, réservée aux invités et professionnels, les gens ont également vu leurs sacs vérifiés à deux reprises.
Souhaitant s'inscrire pour sa 15e édition entre "patrimoine et modernité", de l'aveu de son directeur François Missonnier, Rock en Seine devrait ensuite entamer un nouveau cycle, avec son nouveau propriétaire, l'homme d'affaire Matthieu Pigasse.
Ce dernier, qui a racheté le festival fin mars via sa holding personnelle LNEI (Les Inrocks, Radio Nova), est en discussion avec le promoteur américain AEG, leader mondial des salles de spectacles, pour une entrée au capital.
Le Figaro, dans son édition de vendredi, affirme même qu'AEG va racheter 50% des parts de Rock en Seine. Une information fermement démentie par LNEI à l'AFP.
Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France qui subventionne le festival à hauteur de 600.000 euros, avait fin mai envoyé une lettre à François Missonnier, dans laquelle elle déplorait cet éventuel rapprochement qui "entache le climat de confiance que nous avons su instaurer entre nos deux structures".
Face au risque de voir Mme Pécresse reconsidérer son aide financière dès l'année prochaine, Matthieu Pigasse est depuis entré en contact avec elle, a-t-on appris de source proche du dossier.
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