Selon la police cantonale des Grisons (sud-est), huit randonneurs allemands, autrichiens et suisses "n'ont pas pu être retrouvés" pour le moment.
Le ministère autrichien des Affaires étrangères a indiqué qu'un couple figure parmi les disparus. Selon le journal suisse Blick, il y aurait également 4 Allemands et deux Suisses.
Par ailleurs, cinq ou six autres personnes auraient également disparu dans la catastrophe, selon un de leurs proches, a révélé un responsable de la police des Grisons, Andrea Mittner, lors d'une conférence de presse. Il a toutefois précisé que cette information faisait encore l'objet d'une enquête.
Les recherches ont été intensifiées dans la nuit et les autorités ont mis sur pied une zone d'exclusion aérienne d'un rayon de 5 km pour faciliter le travail des forces de sauvetage qui cherchent à localiser les "alpinistes".
Selon Blick, citant un porte-parole de la police, les téléphones portables ne passent pas partout dans cette région. "Nous espérons que c'est la raison pour laquelle nous n'avons pas pu contacter les personnes disparues", a expliqué ce porte-parole Markus Walser.
"A l'heure actuelle, les sauveteurs effectuent des vols pour localiser des alpinistes dans la zone", a précisé la police dans un communiqué.
L'accident est survenu mercredi à 09H30 (07H30 GMT). Une masse rocheuse de quatre millions de mètres cubes de roches s'est détachée de la paroi du Piz Cengalo et s'est déversée dans une vallée derrière le petit village de Bondo, à proximité de la frontière italienne, a expliqué Martin Keize, à la Direction des forêts et des risques naturels des Grisons.
Village évacué
La police a immédiatement procédé à l'évacuation du village au cas où d'autres glissements de terrain ou coulées de boue se produiraient. Une centaine de personnes ont été évacuées, dont certaines par hélicoptère. Deux refuges alpins ont également été évacués.
Des habitants ont pu être hébergés dans des hôtels des environs, notamment dans le village de Castasegna, à la frontière italienne.
D'autres ont trouvé refuge chez des particuliers.
"Quatre habitants de Bondo doivent arriver aujourd'hui chez moi", a déclaré à l'AFP Simona Rauch, pasteur de l'Eglise réformée dans cette région du Val Bregaglia, qui réside dans le village de Vicosoprano, à 7 km de Bondo.
"Beaucoup ont passé la nuit dans la Maison de retraite de Spino, un village juste en face de Bondo", a-t-elle ajouté.
Au total, douze bâtiments ont été endommagés ou détruits, dont cinq à Bondo, selon la police. La route principale de la vallée sud des Grisons, reliant Stampa à Castasegna, a été fermée au trafic.
Les résidents ne peuvent pas retourner dans leur maison jusqu'à nouvel ordre. Une réévaluation de la situation par les autorités aura lieu vendredi à 10H00 (08H00 GMT).
'Ni eau, ni électricité'
"Les gens sont partis immédiatement en laissant tout derrière eux. On ne sait pas combien de temps ils vont devoir rester en dehors de chez eux, car pour l'instant il n'y a ni eau, ni électricité dans le village de Bondo", a indiqué Mme Rauch.
Sur des vidéos, on voit une importante coulée de boue dévaler le flanc de la montagne, telle une avalanche, et détruire tout sur son passage.
Selon le service sismologique suisse, la chute de roches et de pierres, à l'origine de la coulée de boue, a été si forte qu'elle a produit des "vibrations" que les sismomètres ont pu enregistrer "dans toute la Suisse". L'événement a duré une minute et équivaut à un tremblement de terre de magnitude 3.
Cet "événement était attendu" depuis plusieurs années "par les autorités" car des chutes de pierre avaient été enregistrées dans la zone en 2011, 2012, 2016 et le 21 août 2017, explique le service sismologique suisse sur son site internet.
Un gros éboulement s'était déjà produit en 2012 au Piz Cengalo. Près de quatre millions de mètres cubes de roches s'étaient détachées, soit l'équivalent de 4.000 maisons individuelles. Les pierres étaient tombées dans une vallée inhabitée.
A la suite de l'incident, un système d'alarme automatique avait été installé. Celui-ci s'est bien déclenché mercredi matin.
En Suisse, le dernier glissement de terrain mortel remonte à novembre 2014: deux personnes avaient été tuées et quatre blessées après l'effondrement d'un bâtiment à Davesco-Soragno dans le canton du Tessin.
En octobre 2000, douze personnes étaient mortes et quatre autres portées disparues, après des inondations et des glissements de terrain dans la région suisse du Valais.
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