Les chiffres de l'opérateur seront publiés à 18H00 par le ministère du Travail, mais sa locataire, Muriel Pénicaud, ne dérogera pas à sa décision de ne pas commenter des données qui, selon elle, "ne reflètent pas bien l'évolution du marché du travail". Elle a néanmoins promis de réaliser, à compter de fin août, un point trimestriel de tous les indicateurs du marché du travail. La date du premier rendez-vous n'est pas encore arrêtée, selon son cabinet.
"Je ne suis pas sûr que juillet sera exceptionnel", a indiqué d'emblée le Premier ministre, Edouard Philippe, jeudi matin sur RMC et BFM TV, tout en précisant qu'il n'avait pas les chiffres.
La publication de Pôle emploi intervient cependant dans un contexte économique favorable, illustré par une croissance économique de 0,5% par trimestre depuis fin 2016. Le produit intérieur brut (PIB) pourrait croître de plus de 1,6% en 2017, selon des économistes.
La plupart des indicateurs du marché du travail sont au diapason de la croissance. Le taux de chômage, mesuré par l'Insee, a reculé de 0,1 point au deuxième trimestre, pour s'établir à 9,2% de la population active en métropole et à 9,5% en France entière.
Sur le même deuxième trimestre, le secteur privé a créé un record de 91.700 emplois salariés. Dans le même temps, le taux d'emploi des 15-64 ans s'est établi à 65,3%, un niveau inédit depuis 1980.
Les déclarations d'embauches ont atteint, elles aussi, des records. Elles ont dépassé pour la première fois la barre des deux millions au 2e trimestre, grâce notamment à une nette hausse des signatures de CDI (+5,7%).
Forte volatilité
Seul l'indicateur de Pôle emploi, connu pour sa forte volatilité, ne décrit pas encore une reprise franche.
Si le nombre de chômeurs a décru de 10.900 personnes (-0,3%) en juin, s'établissant à 3,48 millions de personnes inscrites en catégorie A (sans activité) et à 3,74 millions en France entière, il est difficile d'interpréter ces chiffres, tant les statistiques de Pôle emploi alternent les bons et les mauvais mois depuis le début de l'année.
Même en observant les chiffres sur plusieurs mois, comme le préconisent les statisticiens du ministère du Travail, impossible de tirer une tendance claire: si le nombre de chômeurs baisse sur le trimestre (-0,7%) et sur un an (-1,0%), il reste en hausse (+0,5%) sur le premier semestre.
Autre facteur de confusion: pendant que la catégorie A fluctue, les catégories B et C, qui recensent les demandeurs d'emploi exerçant une activité, ne cessent de gonfler (+0,6% en juin, +8,3% sur un an).
Ces prochains mois, les chiffres pourraient, en outre, pâtir d'une baisse des prescriptions de contrats aidés. Mais le gouvernement espère que, sur le long terme, ses réformes du marché du travail, dont il révèle cette semaine les premiers arbitrages aux partenaires sociaux, porteront leurs fruits.
Et l'enjeu est de taille: pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron s'était fixé l'objectif ambitieux de redescendre à 7% de chômage d'ici à la fin du quinquennat en 2022.
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