La coopération entre l'animal et la machine permet non seulement de quadriller de plus larges périmètres, en particulier dans des zones difficiles d'accès, mais aussi de réduire le coût des missions.
"Nous pouvons envoyer les drones dans les zones dangereuses, au pied de falaises, pendant que les chiens partent faire leurs recherches en forêt", a expliqué à l'AFP Romaine Kuonen, la présidente de l'association, lors d'un exercice de simulation dans la campagne zurichoise, aux abords de l'aéroport.
"Cela nous permet d'avoir un oeil dans les airs et un nez à terre", s'est-elle enthousiasmé.
Cette association de bénévoles, qui compte quelque 500 maîtres-chiens, s'est associée à l'automne dernier à la fédération suisse des drones civils.
"Le projet est né après un cas dans les Alpes, à Lauterbrunnen, où des experts du drone s'étaient unis pour retrouver un speed-flyer (ndlr: un mélange de ski et de parapente) qui était porté disparu", a expliqué Dominique Peter, un des membres de la fédération.
Redog a alors pris contact avec le groupe, et chiens et drones ont appris à travailler ensemble, la première mission débutant seulement quelques jours après, pour retrouver une personne dans la région du Valais.
Les drones se heurtent à une certaine méfiance, a cependant reconnu ce pilote passionné.
"Lorsque je suis en mission, les gens voient bien à mon uniforme que je suis sur une opération de recherches", a poursuivi M. Peter, tout en pointant que les randonneurs sont parfois plus réticents lorsqu'il pilote de petits drones à titre privé.
Les équipes de secours travaillent avec des drones de la société chinoise DJI, leader mondial des drones civils, dont le Matrice 600, un modèle haut de gamme utilisé à Hollywood pour les scènes d'action.
Celui-ci permet d'installer aussi bien une caméra thermique qu'un zoom grossissant jusqu'à 30 fois l'image, pour adapter la caméra en fonction du type d'opération.
Les drones utilisés coûtent entre 1.600 à 30.000 euros, mais permettent de limiter le recours à des hélicoptères, beaucoup plus onéreux, a pointé la présidente de Redog, sans néanmoins donner d'indications chiffrées sur le prix des missions.
Les drones ne signent pas pour autant la fin des missions avec des chiens.
"Un chien reste le meilleur outil pour rechercher une personne disparue", a jugé M. Peter, estimant qu'un nez artificiel, comparable à celui du chien, n'était pas encore pour demain.
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