"Donald Trump a fait beaucoup de choses horribles sur Twitter. Ses tweets, qui encouragent les suprémacistes blancs ou appellent à la violence contre les journalistes, font du mal à ce pays et à ses habitants. Mais menacer la Corée du Nord d'une guerre nucléaire nous fait franchir une étape supplémentaire, et dangereuse. Il faut fermer son compte", a-t-elle expliqué sur la plateforme de crowdfunding "GoFundMe".
Son plan est donc simple, même si irréalisable: générer un milliard de dollars pour racheter des parts de Twitter et ensuite faire pression sur l'entreprise pour suspendre le compte du président.
L'usage que fait Donald Trump du réseau social est très contesté. Ses tweets intempestifs prennent parfois de court son administration, notamment lorsqu'il a annoncé en juillet vouloir interdire aux personnes transgenres de travailler pour l'armée américaine.
Le milliardaire s'exprime la plupart du temps depuis son compte personnel, @realDonaldTrump, et non depuis le compte officiel @POTUS.
Il a supprimé plusieurs de ses tweets, notamment à cause de fautes de frappe, provoquant l'ire de ses détracteurs. La loi requiert en effet que les messages publics du président soient archivés.
M. Trump a également bloqué certains utilisateurs. Plusieurs d'entre eux ont intenté une action en justice contre lui, l'accusant d'enfreindre la liberté d'expression en leur interdisant l'accès à son compte.
Valerie Plame Wilson est une ancienne agente de la CIA dont la carrière fut brisée après la révélation par son mari diplomate, en 2003, des mensonges de l'administration Bush sur la menace représentée par l'Irak. L'administration américaine avait alors répliqué en révélant son identité et sa fonction dans la presse. Révéler une identité classée secret défense à la presse est pourtant un crime fédéral aux Etats-Unis.
Lancée la semaine dernière, la campagne de financement participatif avait généré seulement un peu plus de 6.000 dollars mercredi, certains internautes donnant jusqu'à 100 dollars. L'action Twitter valait mercredi 16,77 dollars à Wall Street, ce qui valorise le groupe à 12,37 milliards de dollars.
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