Dans les rues de Nîmes, qui accueillait le premier départ de la Vuelta en France, la formation américaine - plombée jeudi par la suspension de l'Espagnol Samuel Sanchez, contrôlé positif à l'hormone de croissance - a bouclé ce contre-la-montre par équipes en 15 minutes et 58 secondes.
Soit six secondes de mieux que Quick Step (16 min 04) et Sunweb (16 min 04) à l'issue d'un parcours de 13,7 km passant au sein des célèbres arènes romaines de la préfecture du Gard.
"Toute l'équipe a gagné. Je prends tous les honneurs mais c'est un effort collectif", a insisté Dennis, qui endosse pour la première fois à 27 ans le maillot rouge de leader de la Vuelta après avoir revêtu en 2015 le maillot jaune durant une journée sur le Tour de France grâce à sa victoire dans le contre-la-montre inaugural.
Froome fait déjà une différence
Grand favori de ce Tour d'Espagne qu'il n'a jamais remporté, Chris Froome est arrivé lui quatrième avec son équipe Sky (16 min 07) mais a déjà pu prendre de précieuses secondes à tous ses rivaux.
Les jumeaux Adam et Simon Yates de l'équipe Orica (16 min 15) ont ainsi perdu 8 secondes sur le Britannique, Vincenzo Nibali (Bahreïn, 16 min 29), qui a fait l'impasse sur le Tour pour se concentrer sur la Vuelta, 22 secondes, Alberto Contador (Trek, 16 min 33) 26 secondes, Fabio Aru (Astana, 16 min 39) 32 secondes et Romain Bardet (AG2R, 16 min 44) 37 secondes.
Le leader de Sky s'est dit "heureux d'avoir pu faire de petites mais importantes différences sur ses concurrents les plus sérieux".
Car après sa quatrième victoire dans le Tour en juillet, Froome, qui a fini trois fois deuxième de la Vuelta (2011, 2014, 2016), est surmotivé par la perspective de réussir le doublé Tour/Vuelta pour marquer un peu plus son sport de son empreinte.
S'il y parvenait, il serait le premier coureur à le réaliser dans cet ordre. Seuls les Français Jacques Anquetil (1963) et Bernard Hinault (1978) ont gagné les deux courses sur la même saison mais la Vuelta se courrait alors en avril-mai.
Le départ de cette Vuelta est intervenu dans un contexte sombre après les attaques revendiquées par l'Etat islamique qui ont ensanglanté l'Espagne en faisant 14 morts et plus de cent blessés jeudi à Barcelone et dans la nuit de jeudi à vendredi dans la station balnéaire de Cambrils.
En signe de "solidarité" avec l'Espagne, le ministre français de l'Intérieur Gérard Collomb a fait le déplacement pour assister au départ de la course. Comme vendredi, avant la présentation des équipes, une minute de silence a été observée avant que les premiers coureurs ne s'élancent.
La deuxième étape 100% française de cette Vuelta reliera dimanche Nîmes à Gruissan (Aude) sur 203,4 kilomètres, l'une des rares étapes favorables aux sprinteurs de ce Tour d'Espagne avant une première journée de montagne dès lundi jusqu'en Andorre.
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