"Diffamés dans un article de Mediapart, nous déposons plainte", a annoncé sur Twitter le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, précisant dans un message co-signé par Sébastien Lecornu, secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, et publié sur Facebook, ne pas vouloir "laisser dire n'importe quoi".
Selon Mediapart, les deux membres du gouvernement auraient loué ensemble pour leurs vacances une maison de 180 mètres carrés située en bordure du golfe de Lava, au nord d'Ajaccio, pour 4 000 euros la semaine.
Or, cette villa appartient à Christelle Godani, miss Corse 1993 et compagne de Gilbert Casanova, ancien président de la chambre de commerce d'Ajaccio et de la Corse-du-Sud, condamné en 2005 à trois ans de prison ferme pour abus de biens sociaux puis à huit ans de prison ferme en 2010 pour une vaste affaire de trafic de stupéfiants.
Chez un ex-trafiquant de drogue ?
M. Casanova, actuellement libre, ainsi que sa compagne "ont chaleureusement accueilli le duo ministériel lors de son arrivée dimanche soir", écrit Mediapart dans un article intitulé: "Deux ministres sont en vacances en Corse chez un ex-trafiquant de drogue".
Selon Gérald Darmanin, qui critique notamment "la formulation du titre de cet article", la publication de Mediapart n'a "manifestement d'autre objectif que de nuire et d'annoncer des choses formellement inexactes".
"Nous sommes en vacances dans une maison louée avec des amis de l'Eure qui ont trouvé ce bien sur le site comme le font des centaines de milliers de Français. Cette maison est louée à une dame que nous ne connaissons pas qui est propriétaire de plusieurs maisons", explique le ministre, originaire de Normandie, sur Facebook.
"Une journaliste de Mediapart nous a téléphoné (...). Elle nous a demandé si nous passions bien nos vacances chez un certain M. Casanova, jadis condamné par la Justice. Cette journaliste nous a alors appris qui était M. Casanova et nous avons compris qu'il était l'ex-époux de la propriétaire", ajoute-t-il.
Gérald Darmanin précise que son cabinet a eu de "très nombreux échanges" au cours des trois dernières semaines avec la préfecture d'Ajaccio, notamment pour des raisons de sécurité. Or "la Préfecture n'a émis aucune réserve sur le lieu des dites vacances", assure le ministre.
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