Emprisonné depuis janvier 2015, le pasteur Hyeon Soo Lim, 62 ans, est apparu publiquement dimanche devant sa congrégation à Mississauga en banlieue de Toronto (Ontario, centre), au lendemain de son retour sur le sol canadien.
Libéré mercredi par le régime de Pyongyang pour "raison médicale", le pasteur Lim est apparu plutôt en bonne forme dans son Eglise presbytérienne coréenne de la Lumière de Toronto.
Souriant et légèrement amaigri, en costume sombre et cravate sur une chemise blanche, le pasteur s'est assis aux côtés de son fils au premier rang des fidèles avec, sur ses genoux, sa petite-fille née pendant qu'il était aux travaux forcés en Corée du Nord.
Cette peine lui avait été infligée après sa condamnation pour actes subversifs contre le régime nord-coréen, des accusations toujours démenties par le gouvernement canadien.
Dans une déclaration, le pasteur Lim a parlé des conditions difficiles "du premier jour de sa détention jusqu'à ma libération où j'ai pris tous mes repas seuls et c'était difficile d'entrevoir comment et quand toute cette épreuve se terminerait".
Il a dû, sur un sol souvent gelé, "creuser des trous d'un mètre sur un mètre de profondeur" prenant parfois deux jours pour arriver à ses fins tout en souffrant d'engelures. Hyeon Soo Lim a également travaillé dans un centre de stockage de charbon, a-t-il dit.
Le gouvernement canadien avait remercié la diplomatie suédoise pour son rôle clé dans la libération du pasteur.
Cette libération a été obtenue au moment où les tensions sont de plus en plus vives entre la Corée du Nord et les Etats-Unis, dont trois citoyens sont encore retenus prisonniers en Corée du Nord.
Le pasteur était considéré à son arrestation comme l'un des plus influents missionnaires chrétiens en Corée du Nord. Il avait auparavant fait de nombreux voyages dans ce pays fermé pour travailler dans des orphelinats et des hôpitaux.
Mais certains projets auxquels il participait, notamment une usine de pâtes alimentaires et des moulins, étaient liés à des associés de Jang Song-Thaek, un oncle de Kim Jong-Un arrêté et exécuté pour trahison en décembre 2013.
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