En ce moment

Inde: la colère monte après la mort d'au moins 64 enfants dans un hôpital

Un proche allié du Premier ministre indien Narendra Modi faisait face dimanche à des appels à la démission, après la mort d'au moins 64 enfants dans un hôpital public du nord de l'Inde qui a connu une pénurie d'oxygène.

Inde: la colère monte après la mort d'au moins 64 enfants dans un hôpital
Le personnel médical au chevet d'un enfant à l'hôpital de Gorakhpur, qui a connu de nombreux décès qui seraient dus à une pénurie d'oxygène. - SANJAY KANOJIA [AFP]

Les décès sont survenus pendant six jours, alors que les médias indiens ont indiqué que 30 enfants étaient morts jeudi et vendredi en raison d'un manque d'oxygène dans les secteurs de l'hôpital réservés aux enfants.

Yogi Adityanath, ministre en chef de l'Uttar Pradesh, Etat dans lequel a eu lieu la catastrophe, s'est rendu sur place dimanche, alors que les proches des victimes, en colère, réclamaient des réponses.

À mesure que l'indignation augmentait, les partis d'opposition et les critiques du gouvernement ont demandé la démission de Yogi Adityanath. Ce prêtre hindou avait remporté les élections en mars dans cet Etat, le plus peuplé de l'Inde.

"Cet incident a eu lieu en raison du laxisme du gouvernement de l'État, qui en est pleinement responsable", a déclaré samedi Ghulam Nabi Azad, un dirigeant du principal parti d'opposition au Congrès en Inde.

"Le ministre en chef, le ministre de la santé et le secrétaire à la santé doivent immédiatement démissionner, les médecins ne devraient pas être accusés de cela", a-t-il dit.

'La panique et le chaos'

Le bilan est encore provisoire et pourrait s'aggraver, alors que le commissaire de police de Gorakhpur, Anil Kumar, a déclaré à l'AFP dimanche que 11 autres enfants étaient morts à l'hôpital samedi.

Selon des médias indiens, la société fournissant les bonbonnes aurait mis fin à ses services, apparemment en raison du non-paiement de factures se montant à plusieurs millions de roupies, certaines remontant à novembre.

Une enquête a été ouverte sur les dysfonctionnements de cet hôpital Baba Raghav Das, dans le district de Gorakhpur, dans l'Uttar Pradesh, gouverné par le parti de droite Bharatiya Janata du Premier ministre Narendra Modi.

Les responsables locaux ont concédé qu'il y avait eu une interruption de l'approvisionnement en oxygène à l'hôpital, mais continuent d'affirmer que les décès ont été causés par des maladies telles que l'encéphalite, et non par l'absence d'oxygène.

"Nous sommes convaincus qu'aucune de ces vies n'a été perdue à cause de cet épisode", a déclaré dimanche à l'AFP un haut responsable de la santé publique local, sous couvert d'anonymat.

Les familles des victimes ont vivement contesté cela, décrivant la panique et le chaos lorsque les patients ont commencé à se battre contre un manque brutal d'oxygène. Des appareils de respiration artificielle manuels ont alors été utilisés pour aider les enfants.

"Dès que nous sommes arrivés à l'hôpital, on nous a remis une petite pompe et on nous a dit de pomper en continu. Je l'ai fait pendant plus de trois heures et demie," a déclaré le père d'une victime, Shailendra Gupta, cité dimanche dans le journal Indian Express. "Le jour suivant, on nous a informé qu'il était mort".

Des médecins ont admis que l'approvisionnement en oxygène avait été interrompu pendant quelques heures jeudi soir, mais ils ont déclaré qu'aucun décès n'avait eu lieu à ce moment.

Cette interruption coïncide cependant avec une brutale augmentation du nombre de victimes jeudi, quand 23 nourrissonssont morts.

Les hôpitaux publics indiens sont souvent débordés et au bord du point de rupture : les patients doivent faire face à de longues listes d'attente, même pour des interventions simples, et sont contraints à partager des lits.

De ce fait, ceux qui le peuvent évitent les hôpitaux publics et se tournent vers les cliniques privées, où une consultation coûte ne moyenne 1.000 roupies (plus de 13 euros), une somme énorme pour les millions d'Indiens qui vivent avec moins de deux euros par jour.

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Petites Annonces
Immobilier
Maison à vendre Carantilly
Maison à vendre Carantilly Carantilly (50570) 120 600€ Découvrir
Maison à rénover
Maison à rénover Saint-Pair-sur-Mer (50380) 402 800€ Découvrir
Maison à vendre Notre-Dame-de-Cenilly
Maison à vendre Notre-Dame-de-Cenilly Notre-Dame-de-Cenilly (50210) 179 880€ Découvrir
Maison à vendre Saint-Martin-de-Cenilly
Maison à vendre Saint-Martin-de-Cenilly Saint-Martin-de-Cenilly (50210) 196 520€ Découvrir
Automobile
VAN AMENAGE toit relevable
VAN AMENAGE toit relevable La Remuée (76430) 42 000€ Découvrir
Grand C4 Spacetourer Blue HDi
Grand C4 Spacetourer Blue HDi Caumont-sur-Aure (14240) 16 500€ Découvrir
VOLKSWAGEN TRANSPORTER VAN AMENAGE VOLKSWAGEN T6 L1H1  Van
VOLKSWAGEN TRANSPORTER VAN AMENAGE VOLKSWAGEN T6 L1H1 Van Mont-de-Marsan (40000) 17 890€ Découvrir
CARAVANE CARAVELAIR BRASILIA 450
CARAVANE CARAVELAIR BRASILIA 450 Villeneuve-d'Ascq (59491) 2 800€ Découvrir
Bonnes affaires
Leica Q2 19051 à l'état neuf
Leica Q2 19051 à l'état neuf Lyon (69001) 2 900€ Découvrir
Razer Blade 17 Ordinateur Portable de jeu (PC GAMER+Casque+Souris) Neuf
Razer Blade 17 Ordinateur Portable de jeu (PC GAMER+Casque+Souris) Neuf Lyon (69001) 1 900€ Découvrir
Sonos Arc Set+3x ones+sub gen 3 (Neuf)
Sonos Arc Set+3x ones+sub gen 3 (Neuf) Lyon (69001) 1 900€ Découvrir
grand meuble etagères
grand meuble etagères Bacilly (50530) 70€ Découvrir
L'application mobile de Tendance Ouest
Inscrivez vous à la newsletter
Les pronostics avec Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Inde: la colère monte après la mort d'au moins 64 enfants dans un hôpital