La Fédération marocaine a indiqué avoir déposé sa demande auprès de la Fifa, quatre mois après la déclaration de candidature conjointe Etats-Unis/Canada/Mexique, considérée par les observateurs comme largement favorite pour organiser la première Coupe du monde à 48 équipes.
"Le Maroc considère qu'il est capable d'organiser une Coupe du monde. On a les infrastructures nécessaires en terme de stades, de transports, de capacité hôtelière et sanitaire", a affirmé à l'AFP le ministre marocain de la Jeunesse et des Sports, Rachid Talbi Alami.
A peine élu, en mars dernier, le président de la Confédération africaine de football (CAF), le Malgache Ahmad Ahmad, s'était dit "convaincu" que le Maroc pourrait organiser le Mondial-2026, lors d'une visite dans le pays. Une déclaration qui faisait écho aux propos tenus fin 2016 par le président de la Fifa, Gianni Infantino.
Le Maroc est "en mesure d'accueillir la Coupe du monde de football eu égard à ses infrastructures et sa capacité organisationnelle", avait-il déclaré, sans pour autant avancer de date. Car dans les faits, le successeur du sulfureux Sepp Blatter a lui-même poussé une candidature américaine commune pour la Coupe du monde suivant celle au Qatar en 2022.
L'élargissement à 48 équipes voulu par Infantino - qui permet d'attribuer des places supplémentaires à chaque confédération - avait été largement défendu par les fédérations nord-américaines, qui ont soutenu l'élection de l'Italo-Suisse en février 2016.
Cinq échecs, une rivalité
"La capacité, nous l'avons. Le défi serait de garantir un engouement, des recettes et du spectacle", a commenté pour l'AFP Aziz Daoudi, ancien athlète et chroniqueur sportif.
Le royaume s'est lancé ces dernières années dans un vaste chantier de professionnalisation de son football, tout en construisant de nouveaux stades: il dispose aujourd'hui de six stades répondant aux normes internationales et quatre autres sont en construction. Par ailleurs, le pays a multiplié les candidatures à d'autres compétitions pour baliser le terrain à l'organisation d'un Mondial.
Il a ainsi abrité en 2013 et 2014 deux éditions de la Coupe du monde des clubs, et devait accueillir la Coupe d'Afrique des nations en 2015, avant de se désister en raison de craintes liées au virus Ebola.
Certains médias avaient évoqué ces dernières semaines une possible candidature commune du Maroc, de l'Espagne et du Portugal pour organiser la Coupe du monde 2026. Le ministre de la Jeunesse et des Sports a toutefois affirmé à l'AFP que ce scénario n'avait jamais été envisagé, parlant de "spéculations".
Battu lors des campagnes pour l'organisation des Coupes du monde 1994, 1998, 2006 et 2010, le Maroc a été impliqué dans les affaires de corruption ayant frappé l'instance mondiale du football. En mars 2016, la Fifa a ainsi reconnu que le royaume avait donné des pots-de-vin à l'ancien président de la Concacaf (Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes), en échange de sa voix pour l'organisation des Coupes du monde 1998 et 2010.
Pour cette édition-là, le pays s'était livré avec l'Afrique du Sud à une âpre guerre d'influence auprès des instances de football, avant de s'incliner avec 10 voix contre 14 pour le pays de Nelson Mandela.
La Fifa, qui a pris note de la déclaration d'intérêt du royaume chérifien, "décidera de retenir ou non l'une des candidatures" à l'organisation de la Coupe du monde 2026, le 13 juin prochain à Moscou, à la veille du match d'ouverture du Mondial-2018 en Russie, a-t-elle réagi dans un communiqué.
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