Tarik Bouanani, street artiste de 27 ans a voulu ainsi transfigurer cette zone, où vivent quelque 5.500 personnes, la plupart déplacées par la violence des groupes armés illégaux.
"L'objectif était de changer, grâce à l'art, la vision que les gens peuvent avoir de ce quartier et des gens qui y vivent", a expliqué à l'AFP le jeune Français, venu en Colombie pour la première fois en 2013 à la faveur d'un échange universitaire.
Depuis le mois de décembre, aidé des habitants d'El Pesebre, il a peint sur les façades de briques des maisons ce que lui même décrit comme une oeuvre d'"impact social", inaugurée mercredi.
Au début, son projet a été accueilli avec scepticisme. "Ca surprend qu'un étranger, un type français, vienne ici se percher sur une échelle et peindre votre maison gratuitement", raconte Carlos Mario Mazo, 60 ans, qui vit depuis trente ans dans ce quartier défavorisé.
"J'ai aimé la ville, son énergie, et aussi tout ce qui est lié à l'art de la rue, la peinture, la couleur", a ajouté Tarik Bouanani.
Là où régnait l'orange délavé de la brique, explosent maintenant le bleu, le vert et le jaune. La grande fresque s'inspire du petit ruisseau qui passe par là. Chaque maison semble un pixel de l'oeuvre.
Cela "a apporté plein de vie et c'est très beau", estime Alfonso Rua, qui vit là depuis 1980.
Une des coordinatrices du projet, Maria Camila Moreno, pense que El Pesebre, "quartier vraiment moche", a subi un véritable "changement esthétique" grâce aux pinceaux du jeune artiste.
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