"Allons enfants (...), le jour de gloire est arrivé". Lavillenie avait fait retentir la Marseillaise aux Jeux de Londres en 2012.
Le recordman du monde (6,16 m) a tout gagné, sauf justement le titre mondial en plein air. Et il espère voir un signe dans le fait qu'il retrouve le sautoir londonien et que, pour une fois, il n'aborde pas un grand championnat en super favori.
En 2009 à Berlin (3e), 2011 à Daegu (3e), 2013 à Moscou (2e) et 2015 à Pékin (3e), le Clermontois était monté sur le podium, mais il était aussi tombé sur des adversaires qui, ponctuellement, l'avaient privé de la plus haute marche.
Mardi, il retrouvera cette fine fleur: les Polonais Piotr Lisek et Pawel Wojciechowski (titré en 2011), l'Allemand Raphael Holzdeppe (vainqueur en 2013) et le tenant du titre, le Canadien Shawnacy Barber.
Kendricks favori
Cette fois, l'Américain Sam Kendricks porte l'étiquette de favori, fort de son invincibilité depuis le début de la saison et d'un toit à six mètres.
Dimanche, Lavillenie s'est rassuré en qualifications s'il en était besoin, en franchissant deux barres (5,60 et 5,70 m) au premier essai. "C'est bon pour la confiance (car) ma saison n'a pas toujours été très, très facile et j'ai rarement fait des concours en passant tout au premier (essai). A moi de savoir tirer les bons enseignements de ce que j'ai fait aujourd'hui", a-t-il résumé.
"Mardi, il faudra tout lâcher, mais je ne suis pas inquiet pour ça", a ajouté le recordman du monde, "bloqué" à 5,87 m cet été après un hiver de blessures.
Les blessures, Mekhissi en a eu sa part ces dernières années. Mais le Rémois, triple médaillé olympique et deux fois en bronze aux Mondiaux (2011/2013), a toujours su se relever.
L'objectif? "C'est revenir avec une médaille. C'est le minimum. Je vais essayer de donner le maximum pour avoir le meilleur résultat possible. Je l'ai déjà fait par le passé et je sais que je peux encore le faire."
"Je crois en moi et tout est possible. Je suis moins performant que les autres années, je ne suis pas le Mahiedine de 2014, mais j'ai encore des restes", a-t-il averti.
Le Kenya reste redoutable, même si le champion olympique Conseslus Kipruto est touché à une cheville, mais le champ des médaillés potentiels s'est élargi avec l'Américain Evan Jager, le jeune Marocain Soufiane Elbakkali et les Ethiopiens.
Pierre-Ambroise Bosse l'a aussi sa finale. Au pied du podium aux Jeux de Rio, le spécialiste du 800 m a peu de courses dans les jambes et la douleur d'une blessure (ischio-jambier) longue à s'effacer.
'Alter ego'
"On va voir dans deux jours si le mec va encore en finale pour morfler ou pour autre chose. J'espère que mon alter ego avec le sabre rouge va sortir (sic). Je ne vous le cache pas, ça a été un calvaire aujourd'hui (dimanche en demi-finales). Je suis très déterminé pour la finale. Je pense que la fatigue va être inhibée", a déclaré Bosse.
Le 400 m masculin est bien l'épreuve la plus relevée de la manifestation londonienne, et les demi-finales ont donné un avant-goût de la bataille finale plein écran annoncée.
A la poursuite du doublé 400/200 m, le Sud-Africain Wayde Van Niekerk, détenteur du record du monde (43.03), a remporté sa série du demi-tour de piste lundi en 20 sec 16. Mais le couloir de Makwala, dans la 5e série, est resté vide.
La Fédération internationale (IAAF) a indiqué que ce forfait était dû à "une raison médicale". Des informations, non vérifiées, font état d'une intoxication alimentaire.
En fait, si Makwala a voulu se préserver pour son duel au sommet annoncé contre Van Niekerk en finale du tour de piste mardi soir, il devait présenter un certificat médical. Sinon, en vertu du règlement, il ne pourrait pas disputer la finale du 400 m.
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