L'hommage, rendu par quelques dizaines de personnes, s'est déroulé au pied de l'immeuble devant lequel cet ouvrier textile de 49 ans avait été agressé le 7 août 2016 par trois personnes qui voulaient s'emparer du sac d'un ami. M. Zhang avait lourdement chuté sur la tête après avoir reçu un coup de pied au torse et était décédé après cinq jours de coma.
Une plaque avait été dévoilée au même endroit en octobre, mentionnant que Zhang Chaolin avait été "ciblé en raison de son origine chinoise".
Sa mort avait soulevé l'indignation à Aubervilliers où travaillent plus de 10.000 personnes originaires de Chine, autour de la première plateforme d'import-export textile d'Europe. Plusieurs manifestations avaient eu lieu dans cette ville de 80.000 habitants, ainsi qu'à Paris, pour dénoncer le "racisme anti-asiatique" et réclamer des mesures de sécurité renforcées.
"Nous voulions que cette date soit marquée dans l'histoire de notre communauté, on essaie de construire une mémoire collective", a déclaré Tamara Lui, une membre du collectif Sécurité pour tous, à l'origine de l'hommage.
Depuis la mort de Zhang Chaolin, "il y a une grande avancée", a estimé un autre membre, Sun-lay Tan, "les agressions n'ont plus lieu dans l'indifférence générale".
Autre motif de satisfaction pour le collectif: le juge d'instruction chargé de l'enquête a renvoyé trois jeunes en procès pour "vol avec violences ayant entraîné la mort", retenant comme circonstance aggravante "l'appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie ou une nation".
La défense a fait appel de ce renvoi, "car on conteste depuis le départ le caractère raciste", a affirmé à l'AFP Philippe-Henry Honegger, avocat du jeune homme soupçonné d'avoir porté le coup qui a fait chuter Zhang Chaolin.
Pour lui, le but des trois mis en cause n'était "pas d'attaquer un Asiatique" mais uniquement crapuleux, en visant des personnes vulnérables ou susceptibles de transporter de l'argent liquide.
"On n'accuse par les jeunes qui vont attaquer des petites vieilles de gérontophobie", pointe l'avocat.
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