"Vous ne nous respectez pas, alors je ne vous respecte pas !" C'est avec ces mots que le père d'une des 14 victimes de l'incendie du Cuba Libre s'est adressé directement au maire de Rouen (Seine-Maritime), dimanche 6 août 2017, lors du rassemblement organisé pour le premier anniversaire du drame.
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Au lendemain de ces reproches, Yvon Robert livre son sentiment et sa version des faits.
Vous attendiez-vous à être la cible de la colère des parents des victimes ?
"Non, bien entendu ! Je comprends la détresse, je comprends la colère, mais expliquer que le maire n'a pas fait faire les contrôles, ça ne correspond pas du tout à la réalité. Un tel établissement relève d'une catégorie où la loi ne prévoit pas de contrôle, sauf s'il y a un signalement de sécurité de fait. Mais il n'y en a jamais eu... Hier, je n'ai rien dit sur place, par rapport à la douleur des familles."
Justement, comment vous avez pris les reproches de ce père qui juge que la mairie et vous-même avez manqué de respect aux victimes ?
"J'ai reçu la jeune fille qui organisait le rassemblement, et on a fait en sorte que tout se passe dans les meilleures conditions, notamment le fait de fermer la route, d'éteindre la fontaine qui fait du bruit ou de mettre à disposition la police municipale pour la sécurité. Mais je ne pense pas que ce soit à la mairie d'organiser une manifestation commémorative. J'ai fait en sorte que ça se passe bien et j'ai répondu à leurs demandes."
Il y a quand même eu un désaccord autour de la plaque commémorative...
"C'est compliqué parce qu'il y a des familles qui ne souhaitent pas la même chose. Mais je reprendrais contact avec toutes les familles pour savoir ce qu'elles désirent exactement. Ça ne peut pas se faire indépendamment des familles. C'est un drame horrible, qui concerne d'abord les familles. J'ai fait mettre une plaque qui permet à tout le monde de se souvenir de ce qui s'est passé ici. Je suis dans une relation de sympathie et de compassion à l'égard des familles. C'est quelque chose dont on ne se remet jamais, il faut vivre avec. Et le recueillement est extrêmement important."
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Laissons faire la justice. Si le maire a une part de responsabilité de part son poste d'élu, il n'a pas autorisé l'exploitation d'un établissement dangereux. Les gérants du bar ont trouvé une faille dans les contrôles, ils en ont profité pour faire de l'argent. C'est là qu'est l'origine du drame.