Entre pépins à la cuisse puis au mollet, Lemaitre aura connu plus de bas que de hauts ces derniers mois. Incapable de réaliser les minima sur 100 m, le voilà contraint de tout miser sur la distance qui l'avait relancé aux Jeux de Rio.
Mais même sur 200 m, son épreuve fétiche, le natif de Culoz a débarqué à Londres sans certitudes. Son meilleur chrono de 2017 (20 sec 29) lui laisse très peu d'espoirs et puis il y a surtout eu cette défaite aux Championnats de France (2e), la première de sa carrière, qui n'a fait que renforcer les inquiétudes.
Le Français de 27 ans ne sombre pas pour autant dans le pessimisme. Renforcé mentalement par sa belle médaille brésilienne qui a mis un terme à quatre ans de résultats en berne, il ne veut surtout pas partir battu d'avance.
"Aux Championnats de France, je savais que je n'étais pas en forme, a-t-il déclaré à l'AFP. J'étais triste de ne pas avoir ce titre sur 200 m mais je savais pourquoi. Je n'avais fait que deux-trois séances de sprints avant et je savais que je n'étais pas prêt. Ce n'était pas grave et je savais que l'objectif c'était les Championnats du monde. Donc j'étais assez confiant et pour le moment, ça commence à payer. Je suis en train de bien revenir. Je cours de plus en plus vite à l'entraînement."
Physiquement, Lemaitre assure également ne plus avoir "d'a priori, ni de douleurs".
Un oeil sur Tavernier
L'objectif n'a donc pas varié malgré les soubresauts de 2017. "Je compte bien monter sur la boîte. Ce sera compliqué mais moi j'y crois", a-t-il expliqué.
S'il y en a un qui a de bonnes raisons d'y croire, c'est bien Garfield Darien. Quatrième performeur de l'année sur 110 m haies (13 sec 09), il apparaît comme une réelle chance de médaille et porte les espoirs tricolores en l'absence du médaillé de bronze de Rio Dimitri Bascou et du vice-champion d'Europe en salle 2017 du 60 m haies Pascal Martinot-Lagarde.
Deuxième de sa série puis d'une demi-finale très relevée dimanche en 13 sec 17, le Français (29 ans), vice-champion d'Europe 2010 et 2012, a peut-être une belle carte à jouer derrière les favoris logiques que sont le champion olympique jamaïcain Omar McLeod, le recordman du monde américain Aries Merritt (12 sec 80), revenu au premier plan après une greffe du rein il y a deux ans, l'Espagnol Orlando Ortega, 2e à Rio en 2016, et le Russe Serguei Shubenkov, médaille d'or aux Mondiaux-2015.
Il faudra également avoir à l'oeil Alexandra Tavernier, médaillée de bronze au marteau aux Mondiaux-2015 de Pékin. La lanceuse de 23 ans effectue un joli retour au plus haut niveau après une "saison cauchemardesque" en 2016. Auteur d'un jet à 72,69 m, son meilleur depuis deux ans, en qualifications samedi, elle pourrait surprendre.
Enfin, la finale du 1500 m dames devrait donner lieu à une bagarre d'anthologie entre la Néerlandaise Sifan Hassan, meilleure temps de l'année (3 min 56 sec 14), la championne olympique kényane Faith Kipyegon et la Britannique Laura Muir, qui devrait être poussée par le public local, avec comme arbitre la Sud-Africaine Caster Semenya, double championne olympique en titre sur 800 m.
kn/fbr/ah
Lundi 7 août:
(19h30) 200 m hommes: séries
(19h35) Triple saut hommes: qualifications
(20h00) Marteau dames: finale
(20h30) 400 m haies dames: séries
(21h20) 400 m haies hommes: demi-finales
(21h25) Triple saut dames: finale
(21h55) 400 m dames: demi-finales
(22h30) 110 m haies: finale
(22h50) 1500 m dames: finale
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