Cette opération intervient après une multiplication des vols de cargaisons de camions de transport de marchandises, et alors que 10.000 hommes sont mobilisés dans la ville depuis une semaine pour lutter contre la flambée de la violence.
Les opérations sont menées dans plusieurs favelas violentes de la Zone Nord de Rio et dans une autre de la Zone Ouest, avec 40 mandats d'arrêt, a précisé à l'AFP un porte-parole de la Seseg.
La radio CBN a raporté que des fusillades étaient entendues dans la favela de Lins et qu'une personne avait été tuée dans un affrontement dans celle de Sao Joa.
Ces deux favelas, zones où s'entassent près d'un quart des habitants de Rio dans des conditions de grand dénuement, sont situées en Zone Nord.
"Les forces armées ont encerclé quelque unes de ces zones et se déploient dans des endroits stratégiques", a indiqué la Seseg dans un comuniqué.
Il y a huit jours, le chef de l'Etat Michel Temer avait signé un décret autorisant "l'emploi des forces armées dans l'Etat" de Rio de Janeiro pour lutter contre le crime organisé. Immédiatement, une force de 10.000 hommes, dont 8.500 militaires, avait commencé à prendre position dans la métropole.
L'opération de ce samedi correspond à la deuxième phase de cette mobilisation de l'armée et de la police dans l'Etat de Rio secoué ces dernières semaines par une hausse des actes de violence et des vols de camions.
Rio a enregistré au premier semestre le plus fort niveau de violences depuis 2009, avec 3.457 homicides, soit 15% de plus qu'au même semestre de 2016, selon des données officielles.
Des bandes rivales, qui prospèrent sur le trafic de drogue, se disputent violemment le contrôle des favelas.
De nombreuses personnes sont tuées dans des échanges de tirs entre gangs mais aussi avec la police. En outre, depuis le début de l'année, 93 policiers ont été abattus à Rio.
Les braquages de poids-lourds acheminant diverses marchandises sont de plus de plus fréquents aussi.
Selon la Fédération des industries de l'Etat de Rio, 10.000 cas de vols de cargaisons ont eu lieu l'an dernier, essentiellement sur les routes d'accès à la ville de 6,5 millions d'habitants, impliquant de lourdes pertes financières.
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