"Si je suis ici, c'est que je suis pleinement confiant, et mon entraîneur aussi", a répété le sprinter jamaïquain qui prendra sa retraite, sans attendre ses 31 ans, après les Mondiaux 2017.
Vendredi, pour son entrée en compétition, Bolt a affiché son aisance, victorieux en 10 sec 07 (v +0,3 m/s) de la 6e et dernière série.
Pour lui, l'essentiel est ailleurs, c'est-à-dire samedi à 22h45 (21h45 GMT) horaire programmé de la finale, sa finale, et le dernier 100 m de sa glorieuse carrière.
A moins bien sûr que la légende autoproclamée ne cale un peu plus tôt en demi-finale (à partir de 20h05, 19h05 GMT), ce qui équivaudrait à un coup de tonnerre pour l'Eclair...
L'invincibilité qui perdure en grands championnats depuis 2008 et une foi inébranlable plaident en faveur du "happy end", même si pour la première fois Bolt se présente avec pour toute référence un chrono de 9 sec 95 réalisé le 21 juillet à Monaco.
C'est à Londres, la métropole où il a découvert l'Europe en 2005 avant d'y connaître, porte-drapeau de la délégation jamaïquaine, la consécration olympique en 2012, que la légende s'éclipsera le samedi 12 août après un ultime passage au stade Elizabeth II avec ses partenaires du 4X100 m.
L'hommage de Coe
Président de la Fédération internationale (IAAF), l'ex-champion de demi-fond Sebastian Coe a rendu un hommage appuyé à Bolt, qu'il a qualifié d'"athlète extraordinaire", "le plus grand sprinter de l'histoire, son palmarès l'atteste", mais aussi, comme en son temps Mohamed Ali, doté d'une personnalité hors du commun.
Pour autant, Coe a dit sa foi en l'avenir du premier sport olympique, qui, par la diversité des disciplines et épreuves, a des joyaux en réserve.
Aux antipodes de la ligne droite boltienne en éruption, la placide Almaz Ayana a ainsi 25 tours à accomplir. L'Ethiopienne connaît la musique du 10.000 m, une distance dont elle avait établi le record du monde (29.17:45) en ouverture des Jeux de Rio.
Le Sud-Africain Wayde Van Nierkerk débute pour sa part des travaux de six jours dans sa quête du doublé 400-200 m, que seul l'Américain Michael Johnson avait réalisé, en 1995 aux Mondiaux de Göteborg (Suède) et l'année suivante aux Jeux d'Atlanta.
Van Niekerk commence par le tour de piste, dont il avait ravi le record planétaire à Johnson, en 43 sec 03, en finale des Jeux de Rio.
Les Français, qui entrent en lice dans la foulée de ces stars, balancent entre crainte et espoir.
"Ça passe ou ça casse", a affirmé Jimmy Vicaut, le co-détenteur du record d'Europe du 100 m (9.86) qui fait directement sa rentrée en compétition après une blessure à l'ischio-jambier droit.
Pour l'entraîneur Dimitri Demonière, le pari n'est pas insensé. "Jimmy n'est pas là pour faire de la figuration. Il y a une carte à jouer car les meilleurs se sont situés cette saison autour de 9 sec 90".
Vicaut a pris la 3e place dans la série de Bolt en 10 sec 15 et va donc en demi-finales.
- Bosse et le poker -
Au pied du podium aux JO-2016, où il avait "essayé de faire sauter la banque" en finale, Pierre-Ambroise Bosse aborde les séries du 800 m en joueur de poker.
"Oui, je cours avec des douleurs (haut de l'ischio-jambier de la cuisse gauche). C'est en partie pour ça que je n'arrive pas avec une forme stratosphérique. La douleur se maintient depuis plusieurs semaines, pourtant je fais des soins comme jamais. Mais je ne serais pas ici si je ne pouvais pas tenir trois tours", a déclaré le Nantais.
"Il y a beaucoup de raisons pour lesquelles je continue. Je ne vais pas vous le cacher, l'athlétisme c'est mon job. Rater les Mondiaux, pour ses sponsors c'est très, très mauvais. On travaille avec eux, on a un contrat. Là, le Mondial, c'est tout. C'est l'équipe de France, c'est tes amis qui te regardent, les télés. Je peux très bien m'en sortir malgré la douleur. Je ne suis pas en forme mais je viens quand même. Je n'ai rien à perdre", a expliqué Bosse.
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