Très vite, il se fait arrêter et interroger par un policier qui lui met un marché en main : il "oublie" son trafic et, en échange, Younes se rend régulièrement à la mosquée de Paris, y espionne les allées et venues et donne le nom des étrangers qui s’y sont rendus. Le recteur de la mosquée est soupçonné par la police de délivrer de faux papiers à des juifs et à des résistants. Mais Younes est vite repéré par ce dernier qui lui apprend que son cousin Ali est réfugié dans la cave de la mosquée. Younes s’est lié d’amitié avec Salim, un chanteur qui se révélera être juif, et il a de plus en plus de mal à renseigner les policiers, lesquels ne tardent pas à le virer. Sans l’avoir cherché, le jeune homme est entraîné par son cousin et par Salim à résister.
Cette histoire peu connue de la Seconde Guerre mondiale méritait d’être racontée. C’est l’histoire de ce recteur de la mosquée de Paris qui, à cause de sa foi et malgré le danger, a choisi de venir en aide à ceux qui étaient persécutés, sans jamais se soucier de leurs origines. Mais c’est aussi l’histoire d’un jeune homme, au début peu concerné par ces combats qui ne sont pas les siens et qui commence, petit à petit, à comprendre qu’il lui faudra choisir son camp.
Tahar Rahim, après "Un prophète" de Jacques Audiard, confirme la finesse de son talent avec ce personnage d’homme à la croisée des chemins.
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