D'après l'organe de presse du Hezbollah, la deuxième phase doit commencer lundi, avec le retour en Syrie de 9.000 jihadistes et leurs familles qui résidaient dans l'est du Liban depuis le début de la guerre dans le pays voisin.
En échange, un nombre indéterminé de prisonniers du puissant parti armé seront libérés.
La trêve, annoncée jeudi par le Hezbollah, mettait fin à une offensive du mouvement chiite contre des combattants du groupe jihadiste sunnite Fateh al-Cham (ex-branche syrienne d'Al-Qaïda qui portait le nom de Front Al-Nosra) dans la région frontalière de Jouroud Aarsal, dans l'est du Liban.
Dimanche soir, l'organe de presse du parti libanais qui combat en Syrie aux côtés du régime de Bachar al-Assad a indiqué que la "première phase de l'accord avait pris fin".
"Les corps de neuf combattants d'Al-Nosra ont été échangés contre contre les dépouilles de cinq combattants du Hezbollah morts dans les combats de Jouroud Aarsal", a précisé la même source.
Les corps des jihadistes ont été rendus à la Sûreté générale, importante institution gouvernementale qui s'occupe de la sécurité de l'Etat libanais et qui a fait office d'intermédiaire entre les deux camps.
Selon l'accord, les corps des combattants jihadistes doivent être transférés vers la province syrienne d'Idleb (nord-ouest), dominée par l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda et l'une des dernières à échapper totalement au régime d'Assad.
Le directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, avait évoqué jeudi le transfert vers cette province de combattants et de réfugiés, dans la deuxième phase de l'accord.
Le Hezbollah avait lancé le 21 juillet une offensive à Jouroud Aarsal, une zone montagneuse où se sont implantés des groupes jihadistes et qui abrite, dans des camps informels, des milliers de réfugiés syriens ayant fui la guerre dans leur pays.
Le puissant parti y a organisé plusieurs visites pour les médias, notamment dans une présumée base souterraine utilisée par les jihadistes.
L'implication du Hezbollah en Syrie aux côtés des troupes du régime a divisé le Liban, déjà tiraillé entre pro et anti-Bachar al-Assad. Mais son offensive dans l'est du Liban contre les jihadistes a suscité peu de critiques parmi la classe politique, y compris chez ses rivaux.
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