Les services de secours ont revu à la baisse vers 9h30 (7h30 GMT) le nombre de blessés graves, qui avait été annoncé comme cinq dans un premier temps. Au total, précisent les services d'urgence de la région de Catalogne sur Twitter, il y a "environ 40 blessés, dont un grave, dix-huit moins graves et vingt légèrement atteints".
L'accident s'est produit à 7h15 (05h15 GMT) quand ce train régional a heurté la fin de la voie dans la gare de France, en plein centre historique de Barcelone, selon la compagnie nationale Renfe, qui opère ces trains.
Le train était parti à 6h00 du matin de la gare de Sant Vicenç de Calders, au sud-ouest de Barcelone, dans la province de Tarragone, à environ 70 km.
Des images vidéo diffusées par des amateurs montraient l'avant du train complètement enfoncée sur près de deux mètres.
"Au moment du choc, on a eu la sensation de vivre un tremblement de terre. Les gens tanguaient et se cognaient les uns contre les autres. Beaucoup étaient debout et sont tombés par terre, et j'ai vu plusieurs personnes avec des coupures à la tête et sur le visage provoquées par la chute", à déclaré au quotidien catalan La Vanguardia une voyageuse, Lidia, qui se trouvait dans le premier wagon.
Enquête ouverte
Selon la radio Cadena Ser, l'ensemble des rues autour de la station ont été coupées à la circulation pour permettre aux services de secours d'accéder à la station, destination finale du train, autour de laquelle on pouvait observer un ballet d'ambulances.
De nombreux passagers étaient debout dans le train bondé au petit matin, ce qui aurait aggravé le bilan des blessés.
Certains blessés étaient traités directement sur place selon des images diffusées sur les réseaux sociaux, qui montraient cependant des voyageurs aux visages calmes.
Une enquête a été ouverte sur les circonstances de l'accident, a annoncé Renfe qui a déclenché son "plan d'assistance aux victimes et à leurs familles".
L'accident s'est produit en plein mouvement de grève dans les services ferroviaires espagnols, qui avaient prévu d'assurer environ 66% du trafic sur ces lignes catalanes aux heures de pointe.
Le train, a précisé une porte-parole des services de secours, était en principe prévu pour cinquante personnes, mais on ignore combien de passagers s'y trouvaient réellement.
Le président régional Carles Puigdemont s'est rendu sur place vendredi matin peu après 9h00 et le ministre des Transports Iñigo de la Serna était en route.
Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a mis un instant de côté son conflit ouvert avec Carles Puigdemont, indépendantiste, en lui téléphonant pour évoquer l'accident.
L'accident s'est produit alors que l'Espagne commémorait cette semaine la tragédie qui avait fait 80 morts, le 24 juillet 2013, à Saint-Jacques-de-Compostelle (nord-ouest).
Ce jour-là, un train arrivant de Madrid avait déraillé dans une courbe dangereuse, qu'il avait abordée à 179 km/h alors que la vitesse y était limitée à 80 km/h, dans le hameau d'Angrois, à quatre kilomètres de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Seul le conducteur a fait l'objet de poursuites, mais sous la pression des associations de victimes, la justice a rouvert l'enquête pour se pencher sur d'éventuelles négligences en termes de sécurité de la part du gestionnaire du réseau.
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