Ce 26 juillet 2016 a changé leur carrière... Peut-être même aussi leur vie. Des policiers de la Brigade rapide d'intervention (BRI), de police-secours, de la Brigade anti-criminalité (BAC) et de la sûreté départementale ont reçu des mains du ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, la médaille de la Sécurité intérieure, agrafe "attentat". Une reconnaissance pour l'assaut qui a été mené avec succès sur l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), après l'assassinat du père Hamel. Deux commandants de police ont témoigné. Celui de la BRI, qui a dirigé l'assaut, et celui de la BAC qui y a participé. Leur identité n'est pas dévoilée ici pour leur propre sécurité.
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"Je referai la même chose"
"On revoit souvent la scène mais tout est allé si vite", explique le commandant de la BRI. C'était le premier assaut en Normandie mené par ce service, plutôt spécialisé dans les filatures et le travail d'enquête en amont. "L'image qui revient et qui est la plus belle, c'est la libération des otages. Cette opération était une réussite absolue. Malheureusement, le père Hamel était déjà décédé, mais nous avons pu sauver les otages."
Quant à la suite de cet assaut, une fois le calme revenu, cet athlétique commandant l'assure, "je n'ai pas vraiment eu de contre-coup étant donné que cette opération a été une réussite. Personne de chez nous n'a été blessé, on a que du positif sur l'intervention". Mais le policier l'admet, le père Hamel revient très régulièrement dans ses pensées. "Ce pauvre prêtre ne demandait rien à personne. Il était là pour donner la bonne parole. On a une pensée au quotidien pour ce brave père Hamel".
"Ça nous a soudé"
Aucun regret non plus pour ce commandant de la BAC, présent au moment de l'assaut, mais une "intervention qui marque une vie". Il faut dire que ce service de sécurité publique est habitué à traiter des délits du quotidien, parfois mineurs. "On pense aux collègues qui étaient à nos côtés ce jour-là. Cela a renforcé nos liens."
Les deux commandants l'affirment : cet assaut est l'anti-thèse de la guerre des polices. C'est probablement en grande partie la bonne collaboration entre les différents services et la rapidité du processus de décision qui a permis de sauver la vie des otages qui se trouvaient encore dans l'église.
• Bonus audio : le reportage de Tendance Ouest
Les commandants de police se souviennent de l'assaut de Saint-Étienne-du-Rouvray
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