La journée a été complétée de très belle manière par la médaille de bronze des sabreuses tricolores, pour porter le bilan français à cinq médailles, une en or et quatre en bronze, avant la dernière journée de compétition.
La finale a donné lieu à une incroyable remontée de Yannick Borel: sur le dernier le Guadeloupéen a commencé avec un retard de sept touches, qu'il a progressivement remonté, pour offrir le titre à la France 45 touches à 43, en inscrivant la dernière touche contre Georg Kuhn, celui qui l'avait éliminé prématurément en individuel dès les 32es de finale.
Epée française est souvent synonyme de fortes attentes, surtout lorsqu'il s'agit des messieurs. Mardi, sous les yeux connaisseurs de la ministre des Sports Laura Flessel, ancienne épéiste et double championne olympique à Atlanta en 1996 (individuel et par équipes), les Bleus ont répondu présents, alors que la pression était forte.
A Rio, pour la dernière journée d'escrime, Gauthier Grumier, Daniel Jérent, Jean-Michel Lucenay et Borel, entraînés par Hugues Obry, étaient allés chercher l'or olympique, qui ne quitte plus l'épée française depuis 2004.
Entre août 2016 et juillet 2017, beaucoup de choses ont changé: Grumier, leader du groupe, a pris sa retraite, remplacé dans l'effectif par Ronan Gustin, et Obry, meneur d'hommes hors paire, a pris la direction de la Chine.
"C'était important d'être au rendez-vous aujourd'hui", a expliqué l'entraîneur national de l'épée française, Sébastien Barrois.
Le groupe s'est responsabilisé, à l'image de Jérent qui ne se sentait pas de tirer contre la Russie pour la demi-finale et a laissé sa place de dernier relayeur à Lucenay. "L'autonomie, elle passe aussi par là, on est resté dans l'écoute du tireur qui ne se sentait pas très bien", précise Barrois.
Le coup a payé puisque Lucenay, qui tirait pour la dernière fois sur une piste, a apporté la dernière touche face aux Russes, qui garantissait une médaille pour l'épée.
"C'est une équipe qui s'est articulée comme ça, je trouve que c'est une bonne chose", a apprécié l'entraîneur national. Cette médaille, "elle me fait énormément de bien. On a besoin de ce type de résultat, pour consolider, pour travailler dans la tranquillité."
- Emotion assurée par les sabreuses -
Pour la France, il s'agit du 22e titre mondial par équipes, alors que la dernière Marseillaise pour cette arme à des Mondiaux remontait à 2014 et l'édition à Kazan (Russie).
L'instant émotion a quant à lui été assurée par les sabreuses françaises, après leur match pour la médaille de bronze, remporté contre le Japon de haute lutte (45-39) après avoir été menées 30-22.
Cécilia Berder, déjà en bronze en individuel, Charlotte Lembach, Manon Brunet et Caroline Queroli, sont allées chercher Sara Balzer, victime d'une rupture complète du ligament croisé antérieur du genou gauche en individuel.
Elles sont alors montées sur la piste sous les applaudissements du public. Queroli, arrivée seulement dimanche après-midi pour remplacer Balzer, est entrée en jeu mardi avec des fortunes diverses: malheureuse sur la demi-finale où elle rentre pour le dernier relais mais s'incline contre l'Italie, et plus heureuse contre le Japon.
"On a passé une super journée, c'était des Championnats pleins d'émotions. Elles sont revenues sur le Japon avec plein d'émotions, c'est génial pour elles, pour le travail que l'on fait", s'est félicité l'entraîneur national du sabre, Jean-Philippe Daurelle.
Mercredi, pour la dernière journée, les fleurettistes et les épéistes dames entrent en jeu, avec un statut de N.1 mondiaux à défendre pour les hommes du fleuret.
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