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Vote à suspense au Sénat américain pour lancer l'abrogation d'Obamacare

Les sénateurs américains doivent voter mardi pour relancer leur promesse d'abroger la réforme du système de santé de Barack Obama, longtemps promise par les républicains. Mais le vote risque d'échouer.

Vote à suspense au Sénat américain pour lancer l'abrogation d'Obamacare
Le président américain Donald Trump s'exprime sur la réforme de la santé entouré de prétendues "victimes d'Obamacare", à la Maison Blanche à Washington le 24 juillet 2017 - YURI GRIPAS [AFP]

Sous pression du président Donald Trump, le chef de la majorité du Sénat, Mitch McConnell, a confirmé que ce vote à suspense aurait bien lieu, après plusieurs reports.

"La seule façon d'échanger des idées est de permettre aux sénateurs de les présenter et d'en débattre. Cela implique de voter en faveur d'un processus ouvert d'amendements", a-t-il déclaré.

En clair, les enjeux du vote de mardi sont minimes: il s'agit seulement d'ouvrir formellement les débats sur l'abrogation de la loi démocrate de 2010. Au Sénat, rien ne peut être mis à l'ordre du jour sans un tel vote de procédure.

Mais un vote négatif marquerait, pour le moment, la fin du chemin. Il serait ressenti comme une nouvelle gifle contre le parti républicain et contre Donald Trump, qui a mis tout son poids dans la balance pour que sa majorité tienne sa vieille promesse de campagne, formulée élections après élections depuis 2010.

"Chaque sénateur votant contre dit à l'Amérique que le cauchemar (d'Obamacare) est acceptable", a-t-il martelé lundi, en recevant de soi-disantes "victimes" de la loi démocrate, dont les primes d'assurance ont augmenté ces dernières années ou qui ont été forcées de changer de médecin.

"Les républicains du Sénat tiennent leur chance de tenir leur promesse. Ils répètent depuis si longtemps, abroger et remplacer, abroger et remplacer. Ils peuvent enfin tenir leur promesse", a asséné Donald Trump, se faisant menaçant.

Représailles politiques

Mais l'arithmétique du Sénat est implacable.

Sur les 52 membres de la majorité républicaine, trois ont déclaré la semaine dernière qu'ils voteraient non lors de ce vote de procédure.

En soirée lundi, le sénateur républicain John McCain, en Arizona pour traiter son cancer du cerveau, a levé le doute sur sa participation et assuré qu'il serait mardi à Washington pour voter, les votes par procuration n'étant pas possibles.

"Le sénateur est impatient de revenir demain au Sénat des États-Unis pour continuer à travailler sur des lois importantes, y compris la réforme du système de santé", ont communiqué ses services.

Puisque les 48 démocrates de l'opposition voteront non, les républicains ne peuvent se permettre que deux défections (une si John McCain était absent).

Si le texte parvenait malgré tout à être inscrit à l'ordre du jour, les sénateurs pourraient déposer des amendements et réécrire de facto toute la loi pour "remplacer" Obamacare par une réforme d'inspiration conservatrice, mais les républicains modérés font si peu confiance aux chefs de groupe qu'ils refusent, à ce stade, de laisser les débats commencer.

Ces modérés ne veulent pas d'une réforme qui plafonnerait le budget de Medicare, l'assurance maladie publique pour les Américains pauvres qui assure une personne sur cinq. Ils ont pris position contre une mouture de la réforme républicaine qui aurait conduit à la radiation de millions de personnes de Medicare dans la prochaine décennie.

A l'inverse, les conservateurs exigent une abrogation sèche de nombreux pans d'Obamacare, décidés à déréglementer le marché des assurances et à réduire le budget fédéral de la santé.

Les négociations se sont poursuivies lundi soir en coulisses pour tenter de rattraper les sénatrices ayant torpillé l'initiative républicaine la semaine dernière en annonçant leur opposition.

Accentuant la pression, Donald Trump s'est rendu lundi soir dans l'Etat de l'une d'elles, Shelley Moore Capito: son Etat de Virginie occidentale est l'un des plus pauvres du pays, où les habitants ont le plus à perdre d'une abrogation d'Obamacare.

Ces derniers jours, Donald Trump a laissé entendre que les rebelles pourraient subir des représailles politiques au moment de leur réélection.

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