"Les Américains représentent un financement essentiel dans ce domaine et nous avons besoin qu'ils restent engagés", a déclaré Linda-Gail Bekker, chercheuse au Desmond Tutu HIV Centre (Afrique du Sud) et présidente de la Société internationale du sida, au cours d'une conférence de presse.
Dans le cas contraire, cela se traduirait par des morts et des nouvelles contaminations supplémentaires, a-t-elle averti.
Les "progrès remarquables" accomplis dans la lutte contre le sida n'auraient pas été possibles sans la recherche, "toute coupe dans les financements remettrait en cause ces progrès", a-t-elle souligné.
6.000 spécialistes du sida sont réunis à Paris à partir jusqu'à mercredi pour faire le point sur les avancées de la recherche, sur fond d'inquiétude face à la baisse du soutien financier à la lutte contre le VIH ces dernières années.
Au niveau mondial, les dons gouvernementaux ont chuté l'an dernier à leur plus bas niveau depuis 2010 - à 7 milliards de dollars (environ 6,4 milliards d'euros) contre 7,5 milliards de dollars en 2015 - selon la Kaiser Family Foundation.
Les Etats-Unis sont historiquement le plus gros contributeur à la lutte contre le sida : ils représentent à eux seuls plus des deux tiers des financements gouvernementaux internationaux.
Le président Donald Trump propose de réduire ces dépenses dans le budget 2018, actuellement en discussion au Congrès, pour un montant global évalué à plus d'un milliard de dollars par l'ONG américaine Health Gap.
Il faut "réduire les financements de plusieurs programmes de santé, dont certains concernent le sida, en considérant que d'autres donneurs devraient augmenter leur contribution", a écrit Trump en mai dans un projet de budget.
"Cette semaine nous allons montrer que les investissements dans la lutte contre l'épidémie ne sont pas perdus: cet argent n'est pas gaspillé, il sauve des vies", a dit Linda-Gail Bekker.
"Nous sommes en train de briser la colonne vertébrale de l'épidémie. C'est un moment que nous ne pouvons pas laisser passer", a de son côté plaidé Michel Sidibé, directeur exécutif de l'Onusida. Il veut croire au "soutien transpartisan pour les programmes" contre le sida qu'il a senti chez les parlementaires américains.
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