Mark Corallo, qui coordonnait la communication externe de l'équipe juridique au sujet de cette crise qui s'éternise, a indiqué dans un email à l'AFP avoir quitté son poste mais sans faire part de ses raisons.
M. Trump s'est aventuré en terrain glissant dans un entretien au New York Times jeudi, mettant en garde les enquêteurs de Robert Mueller de ne pas se pencher sur les finances familiales.
Ce procureur spécial a été désigné mi-mai par le ministère de la Justice pour diriger l'enquête fédérale, auparavant pilotée par le FBI, sur une éventuelle collusion entre des proches du milliardaire et la Russie pendant la campagne présidentielle de 2016.
Les propos du président sont considérés par certains comme une tentative de peser, voire de faire obstruction, à ces investigations qui empoisonnent son mandat.
Il a maintes fois nié tout comportement répréhensible mais peine à expliquer pourquoi son fils aîné et des membres clés de son équipe de campagne ont rencontré des proches de Moscou leur ayant fait miroiter des détails compromettants sur sa rivale démocrate Hillary Clinton.
Face au périmètre de l'enquête fédérale qui ne cesse de s'élargir, des partisans du président examinent, selon des médias américains, l'opportunité de grâces présidentielles pour les personnes concernées et cherchent des moyens pour discréditer le procureur et son équipe, et donc leur enquête par ricochet.
M. Trump lui-même a suggéré que M. Muller, un ancien directeur de la police fédérale (FBI) très respecté, pourrait avoir un conflit d'intérêts.
"Il n'y a AUCUN fondement à questionner l'intégrité de Mueller ou ceux travaillant avec lui dans le bureau du procureur spécial", a notamment indiqué l'ancien ministre de la Justice Eric Holder. "Trump ne peut pas définir ou contraindre l'enquête Mueller".
"S'il essaie de le faire, cela créera des problèmes constitutionnels et de dimension pénale", a-t-il affirmé.
La Maison Blanche a refusé d'écarter l'éventualité d'un limogeage de M. Mueller par le président, ce qui ne manquerait pas de déclencher une tempête politique et peut-être une crise constitutionnelle.
Il a déjà créé la surprise en renvoyant le directeur du FBI James Comey à cause de l'enquête sur la Russie, et s'en est pris cette semaine à son ministre de la Justice Jeff Sessions pour s'être récusé dans cette enquête.
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