"J'aurai l'occasion de m'exprimer". "Je pense que la question sera en effet posée aux adhérents au mois de septembre. Je pense qu'on peut sur cette question monétaire infléchir en effet notre position", a déclaré M. Bay sur franceinfo.
"Je crois qu'il faut entendre ce qu'on dit les Français. Nos compatriotes ont eu l'occasion de s'exprimer là-dessus aussi à la présidentielle. C'est une idée sur laquelle nous n'avons pas convaincu, ni les électeurs en général ni même, je crois, la majorité des électeurs. Donc on ne peut pas ne pas en tenir compte", a ajouté M. Bay.
"Ce sont des sujets dont on doit pouvoir parler sereinement et sans tabou. Il peut y avoir des différences d'appréciation entre nous, c'est normal, on n'est pas une secte, on est un mouvement politique". "Ce ne sont pas des clivages irréconciliables", a-t-il estimé.
"La France est sous tutelle, nous ne sommes plus un pays libre", estime en revanche Florian Philippot, farouche partisan de la sortie de la monnaie unique, même s'il assure que l'euro "ne sera pas le sujet de fond" du séminaire. Les Français "ont besoin d'un instrument de liberté économique et politique" et "c'est du blabla si on n'a pas notre monnaie nationale", a poursuivi le vice-président du FN sur RMC/BFMTV.
Le numéro 2 du parti d'extrême droite avait déclaré en mai qu'il quitterait le parti si la question de la sortie de l'euro était abandonnée. Le trésorier Wallerand de Saint-Just l'a imité vendredi. "Si le Front National abandonnait des idées politique auxquelles je tiens depuis toujours, et bien de façon loyale et cohérente je n'ai plus rien à faire au Front National", a déclaré ce dernier sur RFI.
"La souveraineté monétaire, c'est un vrai sujet. L'euro est la monnaie des banques, mais pas des Français", a pour sa part jugé David Rachline sur Europe 1. Le sénateur-maire de Fréjus se demande néanmoins s'il ne serait pas plus opportun d'"attendre que l'euro s'effondre pour proposer une autre solution".
Pour le vice-président Louis Aliot, l'euro a été "à tort" le sujet central de la campagne du FN, même s'il souhaite que le parti "continue à démontrer que cette monnaie est un boulet pour notre économie".
Les adhérents du Front national seront consultés, selon Marine Le Pen, "probablement au mois de septembre" sur ce sujet.
Le FN, qui se réunit en séminaire sur sa "refondation" vendredi et samedi au siège du parti à Nanterre, se questionnera aussi sur le choix d'un nouveau nom. Un nom qui est "encore anxiogène" pour David Rachline et qui "fait peur" pour Florian Philippot.
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