"Certains les qualifieraient de faiblesses. Je préfère le mot de défis. Une faiblesse, ça se constate, ça se déplore, ça se compense. Un défi, ça se relève", a déclaré le Premier ministre après avoir cité Fernand Braudel et "La terre qui meurt" de René Bazin.
Concernant la répartition de la valeur, "je ne suis pas là pour désigner des coupables, mais pour trouver des solutions. Pas des solutions de court terme en attendant la prochaine crise, mais des solutions pérennes, dans le cadre de relations commerciales normales. L'Etat ne peut pas et ne doit pas se substituer au marché", a-t-il indiqué.
La question de la confiance a deux visages car il faut la rétablir "entre les acteurs, comme on dit pudiquement", mais aussi avec les consommateurs.
"Je n'ai ni la prétention, ni la naïveté de faire table rase du passé. Je pense simplement qu'une discussion, franche, directe, difficile mais honnête vaut mieux que de mauvais compromis noués sur fond de défiance", assure-t-il.
Mais pour cela il faut jouer collectif, selon le Premier ministre.
"S'il y a une chose que la mondialisation a changé, c'est qu'on ne peut plus combattre en ordre dispersé. Il faut s'organiser". Or, "notre efficacité collective laisse à désirer", estime-t-il.
Vis-à-vis des consommateurs, "on sait que moins le risque est élevé, plus sa survenue paraît scandaleuse (...) et qu'il faut des mois, voire des années" pour reconquérir leur confiance "à la suite d'une crise", a-t-il insisté.
Edouard Philippe a donc conseillé aux filières alimentaires de "supprimer les boîtes noires et autres angles morts qui suscitent inutilement la méfiance", alors que, "bien souvent, il n'y a d'ailleurs rien à cacher!"
Enfin, le Premier ministre a jugé qu'il était nécessaire de répondre aux nouvelles attentes des consommateurs quand elles s'inscrivent dans la durée car "ces tendances correspondent à des secteurs de niche, en forte croissance. Elles créent de la valeur".
"Dans cette démarche, l'Etat est une partie prenante parmi d'autres. Une partie éminente, incontournable, mais une partie parmi d'autres", a encore déclaré M. Philippe, en rappelant leur responsabilité aux parties prenantes dans ces Etats généraux.
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