Jeudi 13 juillet 2017, un homme âgé de 29 ans a été jugé par le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) pour appels téléphoniques malveillants réitérés et harcèlement à l'encontre de son ex-conjointe entraînant pour celle-ci la dégradation de ses conditions de vie et altérant sa santé. Des faits commis à Villers Bocage (Calvados), au sud-ouest de l'agglomération, de janvier 2015 à février 2017.
Jalousie maladive
Le couple parent de deux enfants se sépare en 2014, la femme ne supportant plus la violence de son conjoint. Une nouvelle tentative de vie commune en 2015 échoue au bout d'un mois. A partir de là, l'homme n'aura de cesse de harceler la jeune femme. Il ne supporte pas qu'elle puisse connaître d'autres hommes et lui demande régulièrement où elle se trouve et avec qui. Sur Facebook, il l'insulte et va jusqu'à dévoiler des détails très crus sur sa sexualité. Sa soeur a droit elle aussi à des injures. Quant à sa mère, il menace de s'en prendre à elle physiquement.
"Sans réel regret"
A la barre, le prévenu commence par affirmer que c'est elle qui était jalouse et qui est revenue en 2015. Ensuite, il reconnaît qu'il aurait dû aller voir un psychiatre tant il était obsédé. "Mais j'avais peur qu'on me prenne pour un fou..." Son casier judiciaire comporte trois mentions dont une pour violence conjugale.
Pour l'avocat de la partie civile, l'homme n'a pas pris conscience de ses actes: "Il reconnaît des propos inadaptés mais sans réel regret. On dirait un discours pour faire plaisir au tribunal." Sont sollicités 2 000€ de dommages et intérêts pour la victime et 800€ pour sa soeur et pour sa mère.
1 000 SMS en deux mois
Pour la procureure, la situation est triste et inquiétante. "Ils doivent désormais former un couple parental au lieu de s'écharper sur Facebook. Trois ans après la séparation, cet homme s'octroie toujours le droit d'ingérence dans la vie de son ex. Il s'agit tout de même de 1 000 SMS de jour comme de nuit en l'espace des deux derniers mois. Si on ne lui impose pas de soins, il ne se soignera pas." Sont requis six mois de prison dont deux mois ferme et une interdiction de contact hormis pour organiser la vie des enfants.
Interdiction de contact et soins
Au final, l'homme écope de huit mois de prison avec sursis assortis de 24 mois de mise à l'épreuve et d'une obligation de soins. Il devra verser 500€ de dommages et intérêts à son ex et tout contact avec elle lui est interdit (excepté pour les enfants). La constitution de partie civile de la soeur est déclarée irrecevable mais celle de la mère est requalifiée en menaces de violences et il devra lui verser 100€ de dommages et intérêts. A cela s'ajoute une amende de 100€ et 330€ de frais de justice.
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