Emprisonné, Liu Xiaobo n'avait pu se rendre à Oslo pour la remise de son prix, attribué en octobre 2010. Il avait été représenté à la cérémonie par une chaise vide.
Mais un de ses textes, daté de décembre 2009, y avait été lu. C'est le dernier de ses écrits à avoir été rendu public.
"Je crois fermement que la progression politique de la Chine ne s'arrêtera pas et, rempli d'optimisme, j'attends avec impatience l'avènement d'une Chine libre", écrivait le dissident, qui devait être condamné peu après pour "subversion".
"La Chine finira par devenir un Etat de droit, où règnent les droits de l'homme", assurait-il dans ce texte de quatre pages.
S'adressant plus bas à sa femme, la poétesse Liu Xia, qui vit en résidence surveillée depuis 2010, il assurait n'avoir "aucun regret quant aux choix" qu'il avait faits, disant attendre "demain avec optimisme".
"J'attends avec impatience le jour où mon pays sera une terre de liberté d'expression (...) où chaque citoyen pourra exprimer ses opinions politiques sans peur et où personne ne souffrira jamais de persécutions pour avoir exprimé des vues divergentes", espérait le premier Chinois à avoir reçu le Nobel de la paix.
"J'espère que je serai la dernière victime de l'interminable inquisition littéraire chinoise et que désormais plus personne ne sera poursuivi pour ses paroles", lançait l'ancien professeur de littérature, dont les livres sont interdits en Chine.
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