A 37 ans, l'Américaine peut devenir la joueuse la plus âgée de l'ère professionnelle (depuis 1968) à soulever un titre du Grand Chelem. Elle ferait alors mieux que sa soeur Serena qui l'avait battue en finale de l'Open d'Australie en janvier à 35 ans.
Actuellement enceinte de son premier enfant, sa cadette ne peut pas la stopper dans son élan et la priver d'un sixième sacre dans le jardin anglais où la domination du tandem n'a été brisée que cinq fois depuis 2000.
La Russe Maria Sharapova (2004), les Françaises Amélie Mauresmo (2006) et Marion Bartoli (2013) et la Tchèque Petra Kvitova (2011, 2014) sont les seules à avoir inscrit leur nom au palmarès depuis 17 ans en dehors des Floridiennes.
Serena a triomphé sept fois et Venus cinq. L'aînée des Williams a disputé trois autres finales toutes perdues contre sa cadette, la dernière il y a huit ans.
Passée par des années difficiles, en raison d'une maladie auto-immune - syndrome de Sjögren - diagnostiquée en 2011, l'ancienne N.1 mondiale (11e aujourd'hui), titrée deux autres fois en Grand Chelem à l'US Open (2000, 2001), s'est accrochée parce qu'elle "adore ce sport".
Absente des demi-finales majeures pendant cinq saisons, de 2011 à 2015, elle avait mis fin à cette série l'an passé à Wimbledon (battue en demie par l'Allemande Angelique Kerber).
Les absences de sa soeur et de Sharapova (blessée) avaient renforcé ses chances de succès cette année. Mais le doute planait sur son niveau de compétitivité après le drame qu'elle a vécu début juin en étant impliquée dans un accident de la route à Palm Beach qui a causé la mort d'un homme de 78 ans.
Après son premier match à Londres, elle avait fondu en larmes et s'était dit "dévastée" par cette accident. D'abord jugée comme responsable, de nouvelles preuves ont démontré début juillet qu'elle conduisait "en toute légalité".
Longévité exceptionnelle
Mais sur les courts du All England club, elle n'a cédé qu'un set (2e tour) et est redevenue une sérieuse prétendante au titre après s'être débarrassé de la championne de Roland-Garros, la Letonne Jelena Ostapenko en quarts. Jeudi, elle a mis fin au parcours de 7e mondiale Konta (6-4, 6-2) qui rêvait de devenir la première Britannique à soulever le "Rosewater dish" quarante ans après Virginia Wade.
"+Jo+ a tout donné, mais je crois que mon expérience m'a beaucoup aidé aujourd'hui. Je suis tellement contente", a savouré l'Américaine qui réintégrerait le Top 5 pour la première fois depuis janvier 2011 en cas de titre samedi.
Ce serait la conséquence d'une longévité exceptionnelle. Près de vingt ans se sont écoulés entre sa première finale majeure, perdue à l'US Open, et celle-ci à Londres. Quand l'Américaine a foulé pour la première fois le gazon du "temple" Muguruza n'avait pas quatre ans.
Samedi, ce sera donc un choc des générations entre l'inusable américaine et la puissante espagnole qui incarne à 23 ans le renouveau du circuit. Lauréate de Roland-Garros 2016, Muguruza a déjà joué une finale à Londres en 2015, perdue face à Serena Williams.
"Je me sens beaucoup plus calme, plus en contrôle de mes émotions que la dernière fois. Cela fait un grand changement", souligne l'ex-N.2 mondiale qui n'a laissé que deux jeux à Rybarikova (6-1, 6-1), sous les yeux de sa capitaine de Fed Cup, Conchita Martinez, qui la suit à Londres.
C'est la dernière joueuse espagnole à avoir inscrit son nom au palmarès, en 1994.
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