A 37 ans, l'Américaine est la joueuse la plus âgée du dernier carré londonien depuis sa compatriote Martina Navratilova, finaliste en 1994. Elle a maintenant une belle occasion de s'emparer à nouveau du vénérable "Venus Rosewater Dish", le fameux plateau d'argent incrusté de gravures mythologiques.
La septuple lauréate en Grand Chelem l'a déjà remportée à cinq reprises mais n'a plus remis les pieds en finale depuis huit ans. En 2009, c'est sa soeur Serena qui l'avait privée d'un nouveau titre, comme d'ailleurs lors de ses deux autres finales perdues à Londres, en 2002 et 2003.
Actuellement enceinte, la détentrice du record de trophées majeures (23) dans l'ère professionnelle ne la stoppera pas cette fois-ci. L'Allemande Angelique Kerber, qui avait mis fin au parcours de Venus en demi-finales l'an passé, est elle déjà éliminée.
Mais le prochain obstacle s'annonce périlleux. Car Konta sera soutenue par les 15.000 spectateurs du "Centre court" qui rêvent de la voir succéder à Virginia Wade, dernière Britannique titrée dans le "temple" en 1977.
"Je rêve de remporter un titre du Grand Chelem. Mais ici, c'est encore plus spécial parce que c'est chez moi et que je bénéficie du soutien du public", souligne la 7e mondiale, qui s'est nourrie des encouragements des spectateurs pour renverser la Roumaine Simona Halep, N.2 mondiale, en quarts de finale.
Venus Williams a quant à elle écarté la championne de Roland-Garros, la Lettone Jelena Ostapenko, grâce à un service performant.
"C'est un vrai atout sur lequel je peux m'appuyer au bon moment, lors des derniers tours. J'espère pouvoir encore compter dessus", souligne l'ex-N.1 mondiale (11e aujourd'hui).
L'expérience de l'Américaine, qui disputera sa 10e demi-finale à Londres, risque de peser même si Konta espère tirer profit de sa demi-finale perdue l'an passé à l'Open d'Australie où elle avait surpris Venus Williams au premier tour.
L'autre demi-finale s'annonce déséquilibrée sur le papier, eu égard aux classements des deux joueuses et de leur passé. L'Espagnole Garbine Muguruza, ex-N.2 mondiale redescendue au 15e rang, a remporté Roland-Garros en 2016 et joué une finale à Londres un an avant.
La surprise Rybarikova
La Slovaque Magdalena Rybarikova (87e) n'avait à 28 ans jamais dépassé le troisième tour d'un Grand Chelem. Éloignée des courts durant la deuxième moitié de saison 2016, pour subir deux opérations (poignet et genou), elle joue le tennis de sa vie sur herbe où elle n'a chuté qu'une fois en 19 matches cette année.
Lauréate des tournois ITF de Surbiton et d'Ilkley (Grande-Bretagne), la deuxième division du tennis, elle avait atteint aussi les demi-finales à Nottingham (battue par Konta). A Wimbledon, elle s'est offert le scalp de la future N.1 mondiale, la Tchèque Karolina Pliskova (2e tour).
"Wimbledon est mon tournoi préféré en Grand Chelem et l'herbe ma surface favorite. Mais je n'avais jamais bien joué ici par le passé", a commenté l'ex-31e mondiale (meilleur classement en 2013), battue sept fois d'affilée au premier tour entre 2008 et 2014.
Muguruza disputera sa première demi-finale majeure depuis son sacre parisien. "J'ai gagné en expérience depuis ma finale ici (2015). Je suis une joueuse complètement différente, plus solide mentalement", estime l'Espagnole qui avait perdu son seul match joué sur gazon contre Rybarikova, il y a deux ans à Birmingham.
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