Le taux de chômage était de 4,6% à fin avril. Lors de la période de trois mois de mars à mai, le pays comptait 1,49 million de chômeurs, soit 152.000 de moins qu'un an plus tôt, a expliqué l'ONS, qui a néanmoins aussi fait état d'une diminution du pouvoir d'achat des ménages.
Quelque 32,01 millions de personnes occupaient un emploi dans le même temps, soit 324.000 de plus sur un an. Environ 74,9% des personnes âgées de 16 à 64 ans occupaient un emploi pendant cette période, la proportion la plus élevée depuis que les statistiques ont été lancées sous cette forme en 1971.
Par types d'emploi, la hausse du nombre de travailleurs sur un an a été tirée par les employés en contrat. La hausse a été limitée du côté des travailleurs dits indépendants - des personnes qui n'ont pas de contrat de travail à proprement parler mais qui facturent leurs services à des particuliers ou à des entreprises.
Le nombre de travailleurs comptabilisés dans cette catégorie - ouvriers de la construction, charpentiers, chauffeurs de taxi, etc. - s'élevait fin mai à 4,8 millions (15% du total des emplois).
Nouvelle moins reluisante, l'ONS a annoncé dans le même temps que la hausse des salaires (primes comprises), avait encore ralenti, pour atteindre 1,8% entre mars et mai alors qu'elle atteignait encore 2,1% entre février et avril.
Comme l'inflation s'est accélérée pendant la même période, jusqu'à 2,9% en mai sur un an, le pouvoir d'achat des ménages a diminué de 0,7% d'après l'ONS.
Cette hausse des prix est favorisée par la dépréciation de la livre depuis la décision des Britanniques de quitter l'UE lors du référendum du 23 juin 2016. Cette baisse de la monnaie a renchéri les produits importés.
"Malgré les chiffres de l'emploi de mai laissant penser que l'économie est proche du plein emploi, la faiblesse persistante de la croissance des salaires devrait fournir du grain à moudre aux responsables de la Banque d'Angleterre (BoE) qui pensent prématuré d'élever les taux d'intérêt", a expliqué Paul Hollingsworth, analyste chez Capital Economics.
La BoE a maintenu mi-juin son taux directeur au niveau historiquement bas de 0,25% auquel il est fixé depuis août 2016 pour soutenir l'économie face aux turbulences attendues du Brexit. Mais pour la première fois depuis mai 2011, trois voix, sur les huit que compte actuellement le comité de politique monétaire de la BoE, se sont prononcées pour une hausse de taux lors de cette réunion du mois dernier.
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