Entre 2007 et 2017, la proportion d'adultes de 18 ans et plus respectant la recommandation de cinq portions de fruits et légumes par jour pour combler les besoins en vitamines, minéraux et fibres et obtenir un effet protecteur contre les pathologies chroniques est tombée de 27% à 25%.
En 2010, au maximum, elle s'était élevée à 31%, rappelle le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc).
Chez les jeunes de 2 à 17 ans, le constat est identique: seulement 6% consomment plus de cinq fruits et légumes par jour et la part des très petits consommateurs, à moins de deux portions quotidiennes, a augmenté à 45% en 2016, contre 32% en 2010.
Depuis 2010, la part des faibles consommateurs a d'ailleurs augmenté à tous les âges de la vie, sauf chez les plus de 65 ans (27% en 2010, ils ne sont plus que 22% en 2016).
Le Crédoc confirme de très grandes disparités sociales et géographiques dans la consommation de fruits et légumes frais: avec dans le nord de la France une très forte augmentation des petits consommateurs entre 2010 et 2016, aussi bien chez les adultes (+30 points) que chez les enfants (+21 points) alors que la hausse nationale est de 9 points chez les adultes et de 11 points chez les enfants.
Le Crédoc met en évidence un autre phénomène: celui de "l'effet génération". En effet les jeunes en général consomment de moins en moins de fruits et légumes.
Alors que, dans la génération née entre 1987 et 1996, le niveau de consommation de légumes à 25 ans était de 50 grammes par jour et celui de fruits de 45 grammes, il était, au même âge, plus de deux fois supérieur dans la génération née entre 1967 et 1976 avec 145 g de légumes et 100 g de fruits.
"Les modes de vie plus urbains des jeunes générations les conduisent vers un mode d'alimentation de plus en plus orienté vers la praticité et l'éloignement entre le domicile et le lieu de travail les incite à manger plus souvent hors de chez eux", note le Crédoc.
De plus l'augmentation des temps passés devant des écrans "les pousse à l'achat de pizzas, quiches et autres pâtes ou riz, avec un temps de préparation des repas de plus en plus faible", ajoute l'institut, qui relève également une plus faible consommation dans les familles de trois enfants et plus.
Le Crédoc pousse à la mise en place de politiques publiques ciblées pour "réduire au plus vite les fractures alimentaires".
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