Giverny (Eure), ses balades en bords de Seine, sa fondation Claude Monet et ses jardins qui ont inspiré les plus belles de ses toiles. Et si tout cela se retrouvait classé au patrimoine mondial de l'Unesco ? C'est en tout cas la démarche amorcée par le Département de l'Eure et l'un des derniers dossiers lancés par son ancien président, Sébastien Lecornu.
L'ex-maire de la commune voisine, Vernon, connait forcément bien les lieux et leur beauté. C'est pourquoi il a adressé, lundi 4 juillet 2017, une lettre à la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, en guise "de démarche de labellisation Unesco". Une première étape pour que le projet puisse être ensuite porté par le gouvernement jusqu'à une réponse, qu'elle soit positive ou négative.
"Le berceau de l'impressionnisme"
Dans cette lettre, cosignée avec Laurent Petitgirard, secrétaire perpétuel de l'Académie des Beaux-Arts, et Hugues Gall, président de la Fondation Monet, Sébastien Lecornu rappelle que la commune est célèbre dans le monde entier grâce à la peinture de Monet, "qui y vécut la moitié de sa vie de 1883 à 1926". Mais il note aussi que le "berceau de l'impressionnisme" se distingue par des maisons caractéristiques et des jardins uniques.
Pour donner du poids à la candidature de Giverny afin d'obtenir le précieux label, l'ancien président de l'Eure a pu compter, lundi 11 juillet 2017, sur la visite de Jean-Yves Le Drian, le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères. Au coeur des jardins qui ont inspiré Claude Monet, le ministre a apporté son soutien, rappelant que "le rayonnement mondial de notre patrimoine est un atout majeur pour notre activité touristique".
Un travail de longue haleine
Mais pour rejoindre les deux autres villes normandes déjà classées, le Mont-Saint-Michel (Manche) et Le Havre (Seine-Maritime), le chemin est encore long. Pour pouvoir être classé, un site doit évidemment être beau ou apporter un éclairage historique, mais il doit également avoir "une valeur universelle exceptionnelle", selon l'Unesco.
Une fois ces éléments réunis, il faut connaître la position de la ministre de la Culture. Si elle y est favorable, il faudra encore préparer un dossier de qualité suffisante pour attirer l'attention de la commission de l'Unesco. Mais entre l'annonce de la démarche, aujourd'hui, et cette dernière étape, de nombreuses années peuvent s'écouler. Comme c'est la cas pour deux autres dossiers normands en cours d'instruction, les plages du Débarquement et les clos masures seinomarins.
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