Pour sa 33e édition, le festival créé en 1985 par Jean-Louis Foulquier demeure un des rendez-vous incontournables de l'été. Preuve en est sa fréquentation qui a culminé à 145.000 personnes, dont 90.000 payantes, l'an passé, malgré un contexte difficile avec l'attentat de Nice le 14 juillet (86 morts).
Face à la menace terroriste persistante, le dispositif de sécurité a été renforcé. Des postes de contrôle des spectateurs seront disposés sur tout le site, avec fouilles et palpations. Les gros sacs seront interdits.
"On est conscient qu'il y a un risque, partout où on est. Mais les gens résistent, ils ont envie de s'amuser, de faire la fête. Les festivals n'ont jamais affiché autant complet en France", relève le directeur du festival Gérard Pont, très optimiste pour l'affluence de cette édition.
"On devrait afficher complet. On a déjà trois soirées à guichets fermés. On est sur les bases des meilleures années et ça fait quatre, cinq ans qu'on est à ce niveau", se félicite-t-il.
Un succès qui ne se dément pas et qui ne tient pas, selon lui, qu'à l'affiche pléthorique en stars francophones.
"D'abord, on fait un plus gros effort à chaque fois sur l'accueil du public. Parce que le festival commence dès qu'on descend du train. Cette année, on offre aussi énormément de choses, des rencontres, des débats. On fait beaucoup d'ateliers pour les enfants. Ils pourront apprendre à chanter dans des chorales et pourront le faire avec des artistes. On propose aussi des activités avec des jeunes talents, des créations".
"Ni jeunisme, ni nostalgie"
Au rayon musical, tous ceux ou presque qui font l'année 2017 seront présents en Charentes-Maritimes, de Renaud à Vianney, en passant par Camille, Benjamin Biolay, -M-, Soprano, Julien Doré, Kungs ou encore Christophe Maé.
Parmi les temps forts attendus figure la création, "superbe" assure Gérard Pont, consacrée à Michel Berger, assurée jeudi soir par Christophe Willem avec la complicité du compositeur Yvan Cassar. Un spectacle piano-voix qui revisitera le répertoire du père de Starmania, disparu il y a 25 ans.
"Il y aura aussi DJ Snake, qui fait très peu de festivals, enchaîne-t-il. Ça sera fort aussi, avec un spectacle hors norme qui va faire de l'esplanade Saint-Jean d'Acre un grand dance-floor samedi soir. Sans oublier Vincent Delerm, qui a fait une exposition photo pour nous et qui a créé une musique spécialement pour l'accompagner".
"Les Francos, depuis sa création, c'est la promotion de la scène française, francophone même, insiste son directeur. Avec des stars, des jeunes talents, mais aussi des artistes qu'on aime, comme Kent, Jil Caplan, Michel Jonasz... Il n'y a ni jeunisme, ni nostalgie, c'est tout le patrimoine qui est convoqué".
Un patrimoine, qui s'exporte de mieux en mieux et depuis longtemps. Les Francofolies connaissent chaque années des déclinaisons à Montréal et Spa en Belgique, et sont également déjà passés par la Bulgarie, la Suisse, l'Allemagne.
"On a énormément de demandes de plusieurs pays, d'Israël, de Luxembourg, et ça fait plaisir, savoure Gérard Pont, ça veut dire que le mot Francofolies est un label qui a un sens en dehors de nos frontières. Le fait qu'on ait maintenu cette ligne éditoriale précise, qu'on ne soit pas anglo-saxon, c'est désormais clairement identifié".
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