L'entourage du Premier ministre, Edouard Philippe, a confirmé à l'AFP que le gouvernement "étudi(ait) les solutions" pour "accélérer les baisses d'impôts et de charges dès 2018, notamment la réforme de la taxe d'habitation et de l'impôt sur la fortune (ISF)", afin de créer "un choc d'offre et de confiance", mais que les arbitrages définitifs n'étaient pas encore pris.
"L'objectif du président de la République et du Premier ministre est que les mesures fiscales soient engagées dès la loi de finances de 2018 afin d'enclencher un choc d'offre et de confiance", a-t-on indiqué à Matignon.
"Pour ce faire, le gouvernement étudie les solutions pour accélérer les baisses d'impôts et de charges dès 2018, notamment la réforme de la taxe d'habitation et l'ISF", a-t-on ajouté.
"La trajectoire financière intégrera des mesures d'économie qui permettront à la France de respecter le critère des 3% en 2017 et en 2018", a assuré Matignon, sans donner d'objectif chiffré précis pour le déficit prévu l'an prochain.
"Cette trajectoire sera présentée demain mardi à la Commission des Finances de l'Assemblée nationale et (celle) du Sénat", a-t-on également indiqué, sous la forme d'un document préparatoire au débat d'orientation budgétaire prévu d'ici la fin du mois.
Selon des sources gouvernementales, Emmanuel Macron a tranché ce week-end face au flou gouvernemental qui s'installait sur les promesses de baisses d'impôts: les premiers effets de la réforme de la taxe d'habitation, dont le président veut exonérer 80% des ménages, et de l'ISF doivent se faire sentir dès 2018.
Dans sa déclaration de politique générale mardi, Edouard Philippe s'était montré flou concernant la réforme de la taxe d'habitation, indiquant simplement qu'elle aurait lieu "d'ici la fin du quinquennat".
Quant à la réforme de l'ISF, qui deviendrait comme promis par M. Macron cantonnée aux biens immobiliers, le Premier ministre l'avait initialement prévue pour 2019.
Cette correction des annonces de l'exécutif est intervenue après des critiques, venue principalement des milieux d'affaires, jugeant que le gouvernement n'allait pas assez vite dans ses efforts de relance.
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