Plastique, métal, bois: divers déchets de chantier ont été retrouvés sur le site de l'EPR de Flamanville (Manche). Ces détritus remontent à il y a plus de 30 ans, au moment de la construction des deux réacteurs en fonctionnement sur la centrale nucléaire, qui a démarré dans les années 1970.
"Sur tout chantier, le principe est l'évacuation des déchets. Il y a donc eu gestion inappropriée", estime Hélène Héron, chef de l'antenne normande de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), basée à Caen, citée par l'AFP.
Des déchets à évacuer
Cette "décharge" de déchets non radioactifs a été signalée par EDF en mai 2016, à l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). "Un volume conséquent de ces déchets a déjà été évacué. Reste à savoir quel volume doit encore être évacué et sur quel calendrier", poursuit Hélène Héron.
Des fouilles, menées depuis la découverte des déchets, "ont montré que le volume à extraire est notablement supérieur aux estimations de départ", écrit le gendarme du nucléaire dans un courrier en date du vendredi 23 juin 2017, après une inspection sur le site.
Le nombre de déchets pas encore connu
EDF a jusqu'au dimanche 23 juillet 2017 pour présenter à l'ASN "un bilan du volume et des natures de déchets déjà excavés et envoyé en filière de traitement", "une évaluation fiable du volume des déchets restant à retirer", et un "programme de réhabilitation des terrains concernés dans des délais compatibles avec" le code l'environnement.
Interrogé par l'AFP, EDF n'a pas souhaité donner de chiffres. "Nous donnerons le chiffre final du volume à l'ASN", a indiqué le service de presse du chantier de l'EPR.
Avec AFP
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COMPARATIF ENTRE L'AP1000 AMERICAIN, L'EPR EUROPEEN ET LE WER RUSSE
L’AP 1000, l’EPR et le WER sont des réacteurs de 3ème génération à eau pressurisée. L’AP1000 fournit une Puissance Electrique de 1154 MégaWatts, l’EPR une Puissance de 1600 MW et il existe 2 versions de WER : le Réacteur de 1000 MW et celui de 1500 MW. Bien que très ressemblant au niveau du type de Réacteur, c’est au Niveau de la Sûreté Nucléaire qu’ils sont très différents. Le Réacteur le plus sûre est indéniablement l’EPR Européen. Il présente une Redondance importante au niveau des composants Mécaniques, Electriques et Informatiques, tous les Ordinateurs sont doublés. C’est la marque de fabrique de FRAMATOME le concepteur de l’EPR et des 57 Réacteurs de 2ème Génération actuellement en service. Les 57 Réacteurs sont vieillissants et seront remplacés progressivement par 35 EPR qui seront construits dans l’Hexagone, EPR de Flamanville compris. La mise aux norme Fukushima de l’AP1000, de l’EPR et du WER est prévue et est indispensable, ce qui augmentera considérablement le prix de vente de ces Réacteurs. Le plus coûteux est l’EPR dont le prix de vente devrait se situer dans une fourchette 10 à 15 milliards d’euros, vient ensuite l’AP1000 et ses 10 milliards de dollars. Le WER de 1500 MW devrait avoisiner les 10 milliards d’euros. TEPCO construit un Réacteur de 2ème Génération sans commune mesure avec l’AP1000, l’EPR et le WER. Son prix de vente est de 5 milliards d’euros, qui est le prix de ventre entreautre de nos 57 Réacteurs vieillissants, mais ayant fait leurs preuves. Les Accidents de Tchernobyl (1 Réacteur) et de Fukushima (6 Réacteurs) démontrent que les potentiels Acheteurs dans le monde entier devront choisir le Niveau de Sûreté Nucléaire comme premier critère de choix. La mise aux normes Fukushima concerne les Réacteurs à venir, mais aussi les Réacteurs construits ces 50 dernières années, Quelles sont les normes Fukushima et Post Fukushima ?
L'Autorité de sûreté nucléaire a dévoilé les décisions imposées à EDF. Les équipements devront résister à des séismes intervenant tous les 20.000 ans. Presque six ans après l'accident nucléaire de Fukushima, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a publié, pour chacun des 19 sites nucléaires français, ses prescriptions concernant la mise en oeuvre d'un noyau dur d'équipements destinés à éviter ou à faire face à un accident nucléaire. Aboutissement d'un long processus, leurs contours sont connus : il s'agit, par l'installation d'équipements supplémentaires (centre de crise antisismique, diesels, appoint d'eau supplémentaire...), d'assurer une protection ultime des installations vis-à-vis des agressions. EDF s'y prépare depuis 2012 et a d'ailleurs déjà commencé à lancer des appels d'offres. Mais ces nouvelles décisions conduiront EDF à retenir des aléas notablement majorés pour les matériels du noyau dur, en particulier pour le séisme et l'inondation, indique l'ASN (Agence de Sûreté Nucléaire). Après de multiples échanges avec EDF, l'Autorité de sûreté lui a demandé que les matériels d'ultime secours soient dimensionnés pour des séismes ayant une probabilité de survenir tous les 20.000 ans. Une démarche différente de celle qui avait présidé lors de la construction des réacteurs : EDF avait alors retenu une marge par rapport au plus fort séisme connu dans les archives dans la zone d'implantation, correspondant peu ou prou à une probabilité de séisme entre 1.000 et 10.000 ans. L'ASN demande aussi à l'électricien de réviser à la hausse la résistance de ses équipements de secours en matière d'inondation pour les centrales de Gravelines et du Blayais, qui avait souffert lors de la tempête de 1999. Consultées, les associations anti-nucléaires ont notamment pointé la nécessité de prendre davantage en compte le changement climatique.
Alain Mocchetti
Ingénieur en Construction Mécanique & en Automatismes
Diplômé Bac + 5 Universitaire (1985)
UFR Sciences de Metz
alainmocchetti@sfr.fr
alainmocchetti@gmail.com
@AlainMocchetti