"Cela fait un certain temps que je dis que le seul club de Premier League où je pourrais jouer, outre Manchester United, était Everton, donc je suis heureux que le transfert se soit fait", a assuré l'ancien gamin de Liverpool, parti à 19 ans et qui revient chez lui après 13 ans chez les "Red Devils".
Cette fois, les chiffres sont beaucoup moins impressionnants que les plus de 30 millions d'euros déboursés en 2004 pour la vedette anglaise, qui s'est engagée pour deux saisons avec les "Toffees" de son enfance.
Selon le Guardian, l'attaquant n'est même qu'une variable d'ajustement dans le méga-transfert qui a envoyé le Belge Romelu Lukaku à Manchester United.
Dans le deal, Everton a reçu 75 millions de livres (85 M EUR), plus 15 millions (17 M EUR) de clauses diverses, et Rooney, valorisé selon la presse britannique à une dizaine de millions de livres (11 M EUR).
Sacré décote pour "Shreck".
Il faut dire que son étoile a pâli depuis l'arrivée de José Mourinho sur le banc de ManU, l'été dernier.
Barré partout
Faute d'impact sur le jeu, le joueur n'a pas su exister face à Paul Pogba ou Ander Herrera ou les plus offensifs Henrikh Mkhitaryan ou Juan Mata. En attaque, impossible de lutter avec Zlatan Ibrahimovic ou même avec les jambes de Marcus Rashford, Jesse Lingard voire Anthony Martial.
Rooney, avant tout capitaine et attaquant de soutien, a d'abord reculé au milieu au tournant du mois d'octobre. Il a ensuite perdu son brassard et a été peu à peu écarté, multipliant les petits pépins physiques (ischio-jambiers, genou, cheville, etc.).
Conséquence: ses cinq buts en Premier League, alors qu'il est le meilleur marqueur de l'histoire des Red Devils (253), ont constitué son plus faible total depuis ses débuts professionnels en 2002.
Même punition en équipe d'Angleterre, le "Scouser" (surnom des habitants de Liverpool) a été peu à peu écarté par Gareth Southgate. Sa soirée arrosée dans l'hôtel des "Trois Lions" en novembre n'a pas arrangé son cas...
Dele Alli (Tottenham) et Adam Lallana (Liverpool) lui ont pris sa place de N.10. "Ils marquent, ils font des passes décisives dans leur club", avait expliqué le sélectionneur Gareth Southgate au printemps pour justifier l'absence du meilleur buteur de l'équipe d'Angleterre (53 buts en 119 sélections).
Il n'y avait plus qu'une solution: la porte après avoir vécu "l'une des plus belles périodes de l'histoire du club".
En choisissant Everton, alors qu'il aurait sans doute pu aller chercher un contrat mirobolant en Chine, l'Anglais a fait le choix du coeur.
Le projet Koeman
Selon The Sun, il a même consenti une baisse de salaire de 50% par rapport à ses émoluments annuels mancuniens de près de 15 millions d'euros.
L'ancien enfant du quartier de Croxteth, où sa femme Coleen a elle aussi grandi, revient dans le seul autre club anglais dans lequel il veut jouer, comme il l'avait clamé au début de l'été.
Absent de la scène européenne, Everton s'est armé pour la prochaine saison en recrutant le défenseur international anglais Michael Keane (Burnley), le gardien Jordan Pickford (Sunderland), le milieu Davy Klaassen (Ajax Amsterdam), ainsi que les attaquants Henry Onyekuru (Eupen) et Sandro Ramirez (Malaga).
"Je reviens à Everton car je crois que Ronald Koeman est en train de bâtir une équipe capable de remporter quelque chose. J'ai hâte de jouer mon rôle pour que cela devienne une réalité pour le club que supporte depuis mon enfance", a déclaré Rooney dimanche. "J'ai discuté avec Ronald et j'ai vu dans ses yeux qu'il voulait que je fasse partie de son équipe. Je n'ai pas eu besoin de réfléchir, c'était le seul endroit où je voulais aller."
"Avec le projet de nouveau stade (de 60.000 place, NDLR), c'est une période enthousiasmante pour devenir un joueur d'Everton, pour être un fan d'Everton", a ajouté l'attaquant.
Sous la houlette du technicien néerlandais, l'autre club de Liverpool peut-il bousculer le "Big Six"?
A un an de la Coupe du monde 2018 en Russie, Rooney devra en tout cas s'y faire une place de choix s'il veut s'offrir un dernier Mondial.
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