Moins de cinq minutes: c'est le temps passé samedi sur le court N.2 (2h58 au total) par les deux hommes dont la partie avait été interrompue vendredi par la nuit alors que l'Américain venait de reprendre l'avantage dans le cinquième set (6-5).
Tsonga a eu l'occasion de revenir à 6 partout, mais Querrey l'en a empêché grâce à un revers gagnant long de ligne. Une volée de revers dans le filet puis un coup droit dans le couloir du Français et le Californien remportait le match (6-2, 3-6, 7-6 (7/5), 1-6, 7-5).
C'est cruel pour le Manceau de 32 ans qui avait vécu le même scénario au premier tour sur la terre battue parisienne fin mai contre l'Argentin Renzo Olivo, mais en quatre sets (7-5, 6-4, 6-7 (6/8), 6-4).
La partie avait aussi été arrêtée par la nuit. Lors de la reprise, le lendemain, Tsonga avait perdu son jeu de service... et la rencontre. "C'est frustrant de perdre de cette manière. C'est dur à avaler car c'est la deuxième fois que cela m'arrive", a affirmé Tsonga, qui a marqué pourtant six points de plus que son adversaire (152 contre 146).
"C'est comme ça, c'est le tennis, le seul sport où tu peux marquer plus de points et perdre", a commenté "JWT" qui n'a "pas été assez bon dans les points importants".
Aurait-il dû faire pression pour que le match s'arrête sur un score de parité (5-5 voire 6-6) plutôt que sur un avantage pour Querrey. "Cela n'aurait pas changé grand-chose (...) C'était sombre. Je commençais à ne plus rien voir et je retournais dans le vide. J'aurais aussi pu continuer, faire deux ou trois coups boisés et perdre le match", a estimé l'ancien double demi-finaliste de Wimbledon (2011, 2012), battu en quarts de finale l'an passé.
"Il n'y avait rien pour me gêner aujourd'hui. Je me suis préparé à fond, mais ce n'est pas passé. Cela fait partie du jeu. Querrey a très bien joué. Je n'ai pas mal servi aujourd'hui, c'est lui qui a bien retourné", a-t-il poursuivi.
Querrey prend sa revanche
A y regarder de plus près, Tsonga a commis autant de fautes directes (29) que son adversaire, 28e mondial, et à peine moins de coups gagnants (52 contre 54). Mais il a perdu la bataille des aces (12 contre 22) qu'il avait remportée (37 à 33) contre le Californien de 29 ans il y a trois ans à Londres.
Querrey avait failli éliminer le Français au 2e tour. Le match s'était déjà déroulé sur deux jours en raison de la nuit, mais le Français avait eu le dernier mot (14-12 au cinquième set) après avoir écarté une balle de match.
Cette fois-ci, c'est l'Américain qui ira plus loin et vivra pour la deuxième année consécutive la seconde semaine de Wimbledon. Ce bon joueur, à l'aise sur gazon (lauréat du Queen's en 2010), a soulevé un trophée cette saison, début mars à Acapulco, en battant Rafael Nadal en finale.
L'an passé à Londres, il avait atteint les quarts de finale - meilleur résultat en Grand Chelem - après avoir écarté notamment Novak Djokovic, alors N.1 mondial et tenant du titre. Il retrouvera lundi un gros serveur, comme lui, en la personne du Sud-Africain Kevin Anderson.
Malgré les mésaventures de Tsonga, un troisième Français accompagnera Benoît Paire et Caroline Garcia en huitièmes de finale: Gaël Monfils ou Adrian Mannarino qui s'affrontaient au troisième tour sur le court N.12.
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