L'équipe composée des meilleurs joueurs anglais, irlandais, gallois et écossais débarque sur l'Île tous les douze ans seulement et toutes les conditions semblent réunies pour que cette tournée d'été au goût si particulier, reste longtemps dans les mémoires.
D'abord parce que les deux sélections se retrouvent à 1-1 avant la "belle" d'une série que les Néo-Zélandais n'ont perdu qu'une seule fois, en 1971. Après le revers initial (30-15), les Lions ont en effet réagi (24-21) et, tout au bout de six longues semaines éreintantes de tournée, le paroxysme est à son comble avant l'ultime affrontement à l'Eden Park. Un stade où les All Blacks sont invaincus depuis 23 ans !
Face à l'afflux de camping-cars dans la ville, de 30.000 maillots rouges dans les bars, de réservations sur les vols d'Air New Zealand, un léger doute a point dans le pays du rugby, qui a immédiatement convoqué le souvenir des finales de coupes du monde en 2011 et 2015 pour exorciser le mauvais sort. D'ailleurs, la ville n'était plus apparue dans cet état depuis l'épilogue de "son" rendez-vous planétaire il y a six ans.
"En tant que nation, c'est un gros match pour la Nouvelle-Zélande, tout en haut, au même niveau que les deux derniers Mondiaux", assure ainsi David Paul, un supporteur local. "Mais notre bilan à l'Eden Park doit nous donner confiance. Je m'attends quand même à un match très serré".
Se casser la voix
Le camp d'en face n'échappe pas non plus à la frénésie.
"C'est un pays magnifique... et le scenario à couper le souffle de la série nous aide à bien profiter de la Nouvelle-Zélande, s'amuse ainsi James Dennis, venu d'Europe. Je ne m'attendais pas à ce que les Lions gagne un match donc pour nous, une victoire c'est déjà énorme".
"Il y a une superbe ambiance ici et, même si on perd samedi, ce sera toujours nos meilleures vacances de tous les temps", rigole pour sa part Dafydd Evans. "Mais si on gagne, ce sera tout simplement incroyable. Au sommet de l'histoire des surprises sportives. Cela rendrait les joueurs immortels".
Logiquement, cette excitation a fini par gagner les joueurs eux-mêmes, surtout des Blacks sous pression au milieu de toute cette agitation à l'image du flanker Jerome Kaino qui reconnaît qu'il y a une petite "pointe" d'adrénaline qui donne aux entraînements un "parfum" de Coupe du monde.
Promptement, la presse néo-zélandais a donc demandé aux supporteurs des Blacks, d'ordinaire moins spectaculaires que leurs joueurs, de donner de la voix pour rivaliser avec les rugissements des Lions. L'ambiance électrique de Wellington, lorsque les visiteurs ont griffé les Kiwis, avait d'ailleurs été saluée par les gagnants...
"Il faudra que l'on fasse du bruit, que l'on mette le volume à fond, a ainsi appelé Martin Devlin, l'un des journalistes vedette de Radio Sport. Chaque fois que commenceront les chants des Lions, il faudra que ce soit +noir-noir-noir+".
Composition de la Nouvelle-Zélande:
J. Barrett - Dagg, Lienert-Brown, Laumape, J. Savea - (o) Barrett, (m) Smith - Read (cap.), Cane, Kaino - Whitelock, Retallick - Franks, Taylor, Moody.
Remplaçants: Harris, Crockett, Faumuina, S. Barrett, A. Savea, Perenara, Cruden, Fekitoa.
Composition des Lions britanniques et irlandais:
Williams (WAL) - Watson (ENG), Davies (WAL), Farrell (ENG), Daly (ENG) - (o) Sexton (IRL), (m) Murray (IRL) - Faletau (ENG), O'Brien (IRL), Warburton (cap/WAL) - Jones (WAL), Itoje (ENG) - Furlong (IRL), George (ENG), Vunipola (ENG)
Remplaçants: Owens (WAL), McGrath (IRL), Sinckler (ENG), Lawes (ENG), Stander (IRL), Webb (WAL), Te'o (ENG), Nowell (ENG)
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