"La situation en Méditerranée centrale et la pression qui en résulte sur l'Italie est une source de très grande préoccupation pour tous les Etats membres", a souligné dans un communiqué l'Estonie, qui vient de prendre la présidence tournante de l'UE.
Au cours de cette réunion informelle, prévue de longue date mais rattrapée par l'actualité des derniers jours, les ministres ont "réaffirmé leur engagement à prendre des mesures urgentes".
Il s'agit, a précisé une source européenne présente sur place, de mettre en place "mieux et plus rapidement" un certain nombre d'éléments déjà décidés lors de précédentes rencontres.
"C'est un résultat très positif, que la présidence et tous les 28 Etats membres s'engagent à soutenir la solidarité et la responsabilité dans notre politique migratoire", s'est réjoui le commissaire européen à la Migration Dimitris Avramoupolos.
Il faut notamment accroître les engagements pris envers la Libye, a précisé la présidence estonienne, pays d'où partent la quasi totalité des migrants qui tentent la périlleuse traversée de la Méditerranée, ainsi qu'avec les pays d'origine ou de transit des migrants.
Les ministres ont également "salué" l'initiative italienne d'un "code de conduite" des ONG qui se lancent dans des missions de sauvetage, une activité qui doit être effectuée "dans un cadre de règles auxquelles il faudra adhérer".
"C'est l'Italie qui fera la proposition en collaboration avec la Commission européenne, en écoutant naturellement les ONG", a expliqué à l'issue du débat le ministre italien Marco Minniti, venu s'adresser aux journalistes.
Les 28 se sont également fixé comme objectif d'atteindre des "résultats tangibles" dans la politique de retour des migrants n'obtenant pas le statut de protection internationale, qui tourne pour l'instant au ralenti en Europe.
"Il y a eu une reconnaissance de la question posée par l'Italie", s'est félicité Marco Minniti.
Ce dernier a toutefois reconnu que des points plus conflictuels n'avaient pas été vraiment abordés, comme l'idée avancée par l'Italie de répartir les migrants secourus dans les ports d'autres Etats membres.
"Il est évident que sur ce sujet il y a une opposition difficile" et "des positions contrastées", a admis M. Minniti.
La France et l'Allemagne ont déjà indiqué qu'elles ne soutenaient pas cette proposition.
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