Prenant la parole à Varsovie, première étape d'une tournée européenne de quatre jours entamée mercredi soir, M. Trump a déclaré que les Etats-Unis travaillaient avec leurs alliés pour s'opposer "aux actions de la Russie et à son comportement déstabilisateur".
Il a également estimé que la Russie avait pu s'immiscer dans l'élection présidentielle de 2016. "Je l'ai dit très simplement. Je pense que cela a pu fort bien être la Russie. Je pense que cela a bien pu être d'autres pays. Je ne vais pas être précis. Mais je pense que beaucoup de gens interfèrent".
Ces rares critiques de Donald Trump contre la Russie interviennent à la veille de sa toute première rencontre avec Vladimir Poutine pendant le sommet du G20 à Hambourg, en Allemagne. Cette rencontre sera observée attentivement par leurs pairs, mais aussi aux Etats-Unis, sur fond d'enquête sur l'influence russe dans l'entourage de M. Trump.
Ce dernier s'est contenté jusqu'à présent de dénoncer des "fake news", sans parvenir à mettre fin aux spéculations sur l'intervention de la Russie dans la dernière élection présidentielle américaine, via les pirates informatiques qui ont sapé la candidature d'Hillary Clinton.
Washington dit certes vouloir une relation plus "constructive" avec Moscou, mais les relations sont au plus bas depuis le renforcement des sanctions contre Moscou pour son rôle dans la crise ukrainienne et son soutien au régime syrien.
Divergences transatlantiques
M. Trump a démarré sa tournée européenne par la Pologne, pays pro-américain dont les dirigeants conservateurs se sentent proches de ses idées. Une première étape facile avant de s'envoler jeudi soir pour Hambourg où ses homologues des vingt grands pays industrialisés et émergents l'attendent sur de nombreux dossiers sensibles, entre divergences transatlantiques et menace nucléaire nord-coréenne.
Le climat de cette tournée est encore alourdi par l'essai mardi d'un missile intercontinental nord-coréen, capable selon des experts américains d'atteindre l'Alaska, et les tensions américano-chinoises qui en découlent.
"J'appelle toutes les nations à affronter cette menace globale et à montrer publiquement à la Corée du Nord qu'il y a des conséquences de son très, très mauvais comportement", a déclaré M. Trump à Varsovie.
Washington pense à des mesures "fort sévères", a ajouté le président américain, mais en précisant aussitôt que "cela ne veut pas dire que nous le ferons".
Dans un discours public sur une place de Varsovie, dont des extraits ont été communiqués avant qu'il ne soit prononcé jeudi après-midi, le président américain a par ailleurs estimé que l'avenir de l'Occident est menacé si ses nations et ses citoyens manquent de détermination.
"L'expérience de la Pologne nous le rappelle - la défense de l'Occident repose en dernier ressort non seulement sur les moyens, mais aussi sur la volonté de ses habitants de l'emporter", a déclaré le président des Etats-Unis.
"La question fondamentale de notre époque est celle de savoir si l'Occident a la volonté de survivre", a-t-il poursuivi.
Dans son discours, Trump a brossé une image de l'Occident confronté à des défis existentiels, ceux de "défendre notre civilisation" contre le terrorisme, la bureaucratie et l'érosion des traditions, selon les mêmes extraits.
Il s'agit du deuxième séjour en Europe du président Trump, qui est accompagné lors de cette tournée par sa femme Melania, sa fille Ivanka et son gendre Jared Kushner. Le premier voyage, en mai, avait révélé la profondeur de la méfiance entre les deux rives de l'Atlantique.
"Après son voyage désastreux à Bruxelles et Taormina (lors du dernier G7 en Italie), des images souriantes avec des dirigeants européens et des foules applaudissant son discours pourraient aider Trump à réparer son image chez lui", estime Piotr Buras du Conseil européen des relations extérieures, think-tank pan-européen.
Quelques organisations de gauche ont annoncé des manifestations pour protester contre la politique de Trump, et même contre son attitude envers les femmes, mais elles devraient se dérouler loin des lieux visités par le président américain.
Cependant, Greenpeace a rappelé mercredi soir l'intention du locataire de la Maison Blanche de se retirer de l'accord de Paris sur le climat, en projetant au laser sur la façade de l'immense Palais de la Culture, vis à vis de l'hôtel où Trump allait passer la nuit, un mot d'ordre bref: "Paris Yes, Trump No".
A LIRE AUSSI.
Parcours d'obstacles pour Trump de retour en Europe
Les Européens défient Trump sur le climat en vue du G20
A l'Otan, Trump martèle ses exigences sans rassurer les Alliés
Maison Blanche: Merkel reçue par Trump, une délicate rencontre
- accord de paris
- alaska
- Allemagne
- atlantique
- Bruxelles
- corée du nord
- Donald Trump
- Élection présidentielle de 2016
- Etats-Unis
- europe
- hambourg
- hillary clinton
- Italie
- menace nucléaire
- moscou
- paris
- Pologne
- relations extérieures
- rencontre avec vladimir poutine
- russie
- sanctions contre moscou
- sommet du g20 À hambourg
- taormina
- varsovie
- Vladimir Poutine
- Washington
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.