Froome s'est classé troisième de l'étape dans cette première arrivée au sommet de l'épreuve. Mais il s'est aussi découvert un possible rival pour le maillot jaune en la personne d'Aru, vainqueur de la Vuelta en 2015.
En haut du "mur" final très raide (20 %), Aru, qui a attaqué précisément à 2232 mètres de la ligne, a précédé l'Irlandais Dan Martin de 16 secondes.
Froome, pointé à 20 secondes, a franchi la ligne dans le même temps que l'Australien Richie Porte, 4 secondes avant son dauphin de l'an passé, le Français Romain Bardet.
"Quand j'ai accéléré dans les 2 derniers kilomètres, Porte, Bardet et Martin ont été les seuls capables de me suivre. Cela donne une indication pour les batailles à venir", a estimé Froome, qui a renoué avec ses habitudes du maillot jaune.
Le perdant du jour ? Il a pour nom Nairo Quintana, le Colombien qui a pris la 9e place à 34 secondes d'Aru. Soit un débours plus important que celui de l'Espagnol Alberto Contador (26 sec), en difficulté avant le "Condor" mais auteur d'une meilleure fin de course.
Le Britannique Geraint Thomas, qui portait le maillot jaune au départ de Vittel, a été distancé sur l'accélération de Froome à 1700 mètres de la ligne. Il a reculé à la deuxième place du classement général, à 12 secondes de son coéquipier.
Dans cette étape surchauffée, plus de 30 degrés, l'échappée, lancée dès le départ par huit coureurs (Bakelants, Delage, Boasson Hagen, Gilbert, De Gendt, Voeckler, Van Baarle, Périchon), s'est présentée au pied de la montée finale avec un avantage réduit à moins d'une minute pour les deux derniers rescapés, les Belges Philippe Gilbert et Jan Bakelants.
A l'attaque de Froome
Sur les pentes de La Planche des Belles Filles, une montée de 5,9 kilomètres à 8,5 % de pente, Aru s'est montré le plus convaincant.
"Je ne connaissais pas la montée, a expliqué le Sarde de 27 ans. J'ai regardé sur internet les vidéos (des victoires) de Froome en 2012 et de Nibali en 2014. C'est en les voyant que j'ai décidé d'attaquer à moins de 3 kilomètres."
Aru, qui porte les couleurs de l'équipe kazakhe Astana depuis ses débuts (2012), dispute pour la deuxième fois le Tour (13e l'an passé). Il a dû modifier son programme 2017 axé initialement sur le Giro.
Une blessure l'a contrait à renoncer à la 100e édition de la course rose qui partait de son île. Il s'est retourné alors vers le Tour de France qu'il aborde en forme de pointe sur la lancée de son succès dans le Championnat d'Italie.
"C'est extraordinaire ! J'ai gagné la Vuelta, j'ai gagné dans le Giro, il me manquait le Tour", s'est exclamé Aru qui a promis de se battre: "Chris est très fort mais je n'ai jamais eu peur de l'attaquer. Ici aussi on se fera la guerre jusqu'à la fin."
Jeudi, le Tour redescend dans la plaine au cours de la 6e étape, longue de 216 kilomètres entre Vesoul et Troyes. Un sprint est attendu à l'arrivée, deux jours après les incidents qui ont marqué le final de Vittel et l'exclusion du champion du monde Peter Sagan.
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